Après que Jazz and Family et Gardyn Mercier aient fait leur show au lancement du festival, un spectacle qui a laissé une longue trace et marche à suivre pour le festival en question, mais aussi qui a annoncé au public à quoi ils devaient s’attendre exactement tout au long de la semaine. C’est aussi un défi à relever à tous les maîtres de spectacles qui sont programmés sur la semaine.
La semaine a débuté depuis 10h du matin avec des ateliers de cinéma, photographie et de slam. L’ambiance a été très cordiale avec une très bonne animation. Le public a été très participatif et a eu une attention particulière dans le processus d’apprentissage. On a fait suite avec une discussion-causerie autour de : « création artistique en temps de crise » par Gaëlle BIEN-AIMÉ. Une discussion bien détaillée avec des exemples pour faciliter la compréhension. Gaëlle a pu soulever différents moments qui l’ont pu inspirer à faire une création artistique hors pairs. A chaque contexte, selon Gaëlle, émerge un modèle de création qui s’y adapte prolonge l’univers artistique.
Yetikrik est le spectacle de contes qui a suivi les discussions avec Gaëlle. Ce spectacle a mobilisé une participation totale du public ou celui-ci a été pris au centre de la création. krik-krak, c’est le pass ou le mot d’entrée en scène dans ce spectacle. Et Danta a mis fin à cette journée sur une note plutôt douce et rigoureuse.
Les ateliers se suivent et les spectacles, eux aussi, dans la journée de mardi. Il y a eu une projection et une discussion sur la question de l’immigration en Haïti avec Émile Eyma. Des discussions très instructives et enrichissantes. M. Emile Eyma a soulevé entre autres plusieurs éléments qui entravent l’espace haïtien sous différentes formes qu’elle soit économique, sociale voire culturelle selon différentes époques.
“Pòtoprens tèt frèt lè fè nwa sou po l. Pa de koze k ap di sou do l. Tan pou yo chanje motè l. Yo pito douko l. Y ap prab woulib yo menm k ap blo l” (Badio, Potoprens)
C’est le cri du slameur Badio s’indignant de la dégradation de Port-au-Prince. Badio, est celui qui a marqué, par des titres très édifiants comme : Pòtoprens, Pati, Pran ti dlo pou mwen cheri et Gran mèsi van, la journée internationale du slam. Son spectacle a été plus qu’extraordinaire.
Il reste encore du chemin à faire, mais Rasin Festival Atizay tient sa promesse de faire vivre au public et artiste une semaine de spectacle et d’apprentissage.
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