SantéSociété

Situation troublante à l’Université de Harvard des Etats-Unis

Faculté de Médecine de l'unversité Harvard
Le trafic d’organes et de restes humains a souvent été sujet de débat et est très fortement condamné par la loi dans de nombreux pays parmi lesquels figurent les États-Unis d’Amérique. Les chiffres concernant cet acte perçu comme étant un crime, a pris de grandes échelles durant ces dernières années dans ce pays. Le milieu éducatif qui en a toujours été exempté, vient d’être ajouté à la liste des secteurs dans lesquels s’opère ce commerce illégal.

Pas trop longtemps que le mercredi 14 juin 2023, l’une des plus grandes universités de cet état transcontinental (USA) a fait objet d’un très grand scandale. Il s’agit de la Harvard dont le directeur de la morgue de la faculté de médecine a été inculpé pour trafic d’organes et de restes humains.

Cedric Lodge

Ayant intégré le programme de dons anatomiques en 1995, Cédric Lodge avait la responsabilité de préparer et d’accepter les corps des donneurs, de coordonner l’embaumement, de superviser le stockage et le déplacement des cadavres et de préparer les restes à transporter vers un incinérateur.

Accusé par la justice fédérale d’avoir fait partie d’un réseau national d’individus qui faisait le commerce de restes humains volés à Harvard et dans une morgue de l’Arkansas, de 2018 à 2023; l’homme de 55 ans a profité de sa position pour s’emparer habilement d’organes pendant plusieurs années. Il est aussi soupçonné d’avoir permis à certains acquéreurs d’intégrer l’enceinte de la morgue pour leur choix de marchandises (d’organes) comme dans une boutique. Les parties qu’ils primaient étaient le visage, la tête, la peau et le cerveau des décès. Ces cadavres étaient des dons faits à l’université sise à Boston selon la volonté de défunts pour la recherche et l’éducation médicales.

La femme de Lodge, Denise, âgée de 63 ans, ainsi que quatre autres individus dont Mathew Lampi, 52 ans et Jeremy Pauley, 41 ans, ont aussi été mis en examen pour “complicité de vol et transport de biens volés”.

Une cliente en or

Selon les procureurs, la principale cliente des Lodge était une certaine Katrina MacLean, 44 ans, propriétaire d’un magasin baptisé “Kat’s Creepy Creations”, dans le Massachusetts. Selon certains américains, les os des défunts auraient servi à la création de poupées de l’horreur.

Dans sa bio sur Instagram, la boutique décrit ses œuvres comme des créations qui choquent l’esprit et qui secouent l’âme.

Dans un cas, les procureurs ont déclaré que MacLean “avait accepté d’acheter deux visages disséqués pour 600 $” à Cedric Lodge en octobre 2020. Dans un autre, les enquêteurs ont affirmé que MacLean avait expédié de la peau humaine à Jeremy Pauley en Pennsylvanie en 2021 et avait engagé ses services pour tanner la peau afin de créer du cuir.

La réaction des Doyens de l’Université

Le procureur Gerard Karam voit ces actes comme odieux et épouvantables, et promet justice aux victimes et leurs proches. Les doyens de la faculté et de l’école de médecine Georges Daley et Edward Hundert décrivent cela comme une odieuse trahison.

Dans un e-mail rendu public, titré “Une odieuse trahison”, ils ont exprimé leur stupéfaction face à quelque chose d’aussi déconcertant sur un campus dévoué au soin et au service des autres. Ils y ont aussi fait savoir que l’école va travailler de façon à identifier les cadavres touchés par le vol.

Source : CBS News

Comment here