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La cravate, un accessoire non anodin

Tant que l’esthétique est au rendez-vous, l’élégance sera toujours sa maîtresse. Dans l’univers du paraître, manigancé par les créateurs de mode, l’être humain est un instrument sur lequel on fait jouer la tendance (les tendances dans le sens spécifique de la mode). Cette dernière anticipe nos comportements et nous propose, impose même dirai-je, ce qui est du moment et ce qui ne l’est pas [démodé]. Conscient ou non, le comportement vestimentaire de l’humain est propulsé, de manière douce plus généralement, par les tenants de la mode. Peut-on [doit-on] donc se démarquer des contenus de mode ? Si oui, comment ? Sont-ils pragmatiques ou classiques, les contenus ?

Les contenus de mode sont constitués des vêtements, des cosmétiques et des parures (accessoires). Dans cette case, l’intérêt se porte principalement sur un objet [de parure], incontournable à la fois dans le temps et l’espace. Son origine remonte dans le temps de Louis XII et XVI où les cavaliers le portaient autour de leur cou. Bien que sa fonction n’ait pas vraiment changé, sa forme a pris différentes dimensions. Dans la période des lumières, c’était l’accessoire de mode à ne pas manquer dans sa garde-robe (garde-costume pour les hommes).

La cravate est cet accessoire de mode, dans sa dimension masculine, qui est sorti d’un simple morceau de tissu autour du cou à un assemblage formé de trois parties : la face avant, la face arrière et le tissu central qui marque l’épaisseur.
La période moderne, voire post-moderne marque un tournant décisif, non seulement dans sa forme [slim], mais aussi dans sa fonction d’utilisation. Elle sort d’une largeur de 15 à 16 cm entre les années 20 et 60, passant par l’ultra slim de cm en 1980 pour garder sa forme standard actuelle de 8 à 10 cm. La cravate n’est plus seulement un accessoire utilisé autour du cou (dans son utilisation conventionnelle), ni pour se protéger le cou (autrefois par les cavaliers pour éviter de se faire trancher la gorge par un coup d’épée, comme cela a été le cas au début), elle répond à une exigence plus fine, mais surtout élégant. Sa réutilisation est perçue comme une forme révolutionnaire par les relookeurs se voulant recréer/réinventer le style et le goût. Elle peut être portée dans toutes et pour toutes les activités. C’est devenu donc indispensable si l’on veut avoir une garde-robe-costume riche.

Faut-il être confortable dans cette posture où certains objets sont définis par le genre ? N’est-ce pas une ouverture de se pencher sur la non-binarité du monde ? La cravate tout au long de son parcours reste un objet conçu pour les hommes. Bien que utiliser dans certains look pour femme, mais c’est une forme de réappropriation de l’objet de sa forme initiale. Les perspectives sont grandes, il faut valoriser non pas l’homme ou la femme, mais l’humain comme un tout.

Comments (1)

  1. Félicitations Francky Saint Fleur C’est très remarquable 😊👏👏

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