“Notre bouche est le premier organe de plaisir” : disait Freud. L’oralité joue une place importante dans le développement sexuel. La nourriture et le sexe partagent ainsi un lien réel à travers le temps et l’histoire. Cependant, sommes-nous tous conscients de la relation entre ces deux éléments au centre de nos vies ?
La nourriture a une force symbolique avec le sexe. Des orgies de l’antiquité, des aliments et boissons aphrodisiaques : “le chocolat, le miel“, des quantités exorbitantes de nourriture sur le web avec l’hashtag “foodporn” ou encore des expressions à caractère cannibaliste telles que : “j’ai envie de te dévorer de baisers, je veux te goûter” en référence au sexe sont révélateurs de passion.
Pour débuter la séduction dans les relations, on remarque généralement des techniques basées sur le plaisir que procure une sortie à deux : “prendre un verre ou aller dîner”. Ce qu’on pourrait désigner comme métaphorique car ces demandes n’excluent pas l’idée de faire l’amour. Cependant, si la demande était directe, serait-elle vue de la même manière ?
Dans la course à la séduction, il y a des offrandes de nourriture pour alimenter la relation, on doit noter aussi que nous sommes nombreux à répondre positivement à des accroches de rencontre juste parce que la nourriture est au rendez-vous.
Dans le rapport de liaison entre ces deux complémentaires, on retrouve également des pratiques fétichistes comme les jeux avec de la nourriture ; par exemple, dans la culture japonaise, il y a une pratique consistant à manger des sushis présentés sur le corps nu ; celle-ci est appelée “Nyotaimori” sur le corps d’une femme et “Nantaimori” quand il s’agit d’un homme (ce qui est moins fréquent), d’où la connotation sexiste de cette technique. Dans certaines cultures dont la nôtre, manger le pénis d’un animal est capable d’améliorer les performances sexuelles. Et pour couronner le tout, un écrivain, Paul Photenhauer, eût à publier deux livres de recettes à base de spermes.
Des études scientifiques internationales montrent que la majorité des personnes souffrant de pathologie alimentaire sont des victimes de violences (sexuelles, conjugales). L’anorexique a peur du sexe et la boulimique cherche à compenser le manque en mangeant.
En dépit de tous ces points d’accord, les deux se dissocient quand on doit voir le sexe comme besoin physique et producteur et la nourriture comme essentielle à la vie. Certains ne perçoivent pas la relation, d’autres les perçoivent comme des instincts vitaux. Avez-vous déjà prêté attention aux sensations et émotions présentent quand on mange un plat qu’on adore ? Ou du moins pensez-vous que le lien entre eux est sporadique ? Chers lecteurs, à vous de répondre !
Crédit de l’image de couverture : https://www.noovomoi.ca/vivre/couple/article.quand-nourriture-et-sexualite-se-conjuguent.1.1845033.html
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