Santé

Un “bébé miracle” né d’une greffe d’utérus

Un « bébé miracle » né d’une greffe d’utérus

Une prouesse médicale permet à une femme de 36 ans, née sans utérus, de donner naissance à un enfant en bonne santé.

Le syndrome MRKH ou syndrome de Mayer-Rolitansky-Küster-Hauser est une maladie génétique rare (…) qui se définit par « l’agénésie de l’utérus et du vagin avec des ovaires normaux » (https://www.clinical-medicine.panafrican-med-journal.com/content/article/1/39/full/). Pendant longtemps, être touchée par celle malformation condamnait une femme dans l’impossibilité de concevoir un enfant. La personne frappée de cette stérilité utérine n’avait recours donc qu’à l’adoption ou encore à une mère porteuse dans les sociétés où la loi reconnaissait ce phénomène.

Cependant, grâce aux avancées dans les techniques chirurgicales, la médecine moderne a apporté une nouvelle solution : une greffe d’utérus. Prélever un utérus sain pour ensuite le transplanté dans le corps de la receveuse permet ainsi d’avoir un organe de reproduction valable. Bien sûr, comme pour toute transplantation, des dizaines de tests ont été effectués pour s’assurer de la réussite du projet. Il a fallu environ dix ans pour passer de la demande d’autorisation à la naissance de Misha (le bébé miracle).

La greffe elle-même se déroule en plusieurs étapes consistant d’abord en un entretien en donneuse et receveuse. Ensuite, on réalise une IVF (fécondation in vitro) pour la receveuse afin de préserver des embryons viables. Enfin, les interventions chirurgicales se déroulent en parallèle et peuvent durer jusqu’à 18h. Le couple receveur a dû attendre environ 1 an pour s’assurer qu’elle récupère bien de l’opération et qu’il n’y a pas eu de rejet avant d’implanter l’embryon préalablement congelé.

La France n’est cependant pas le premier pays à réussir cet exploit. En effet, en Octobre 2014, la première naissance après une greffe d’utérus eut lieu en Suède. Cette équipe médicale a tout aussi bien travaillé avec celle de France à ce sujet.

Cette avancée dans la chirurgie obstétricale-gynécologique sera bénéfique à bien plus que celles qui sont atteintes du syndrome MRKH. Les jeunes femmes ayant subi une hystérectomie (avec conservation des ovaires) à cause d’un cancer ou d’un saignement abondant post-partum pourront recourir à cette solution pour porter leur propre enfant. Sachant l’importance cruciale que peut avoir la capacité de concevoir dans certaines sociétés comme la nôtre, cette innovation médicale se révèle être une lumière dans la vie de nombreuses jeunes femmes qui se sont vues enlever cette possibilité avant même de pouvoir en faire l’expérience.

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