ArtCulture

Staloff Tropfort, une étincelle dans le monde du théâtre

Staloff Tropfort

L’art est un point souvent soulevé à travers le monde mais peu sont les gens qui se livrent totalement à le bonifier. Staloff Tropfort, prenant conscience de ce manque, s’adonne à vivre en étant un comédien à la portée de tous.

Diplômé en section théâtre à l’École Nationale des Arts (ENARTS) de l’Université d’État d’Haïti (UEH), ce fameux comédien est un metteur en scène, un conteur et aussi, un photographe. Staloff a été formé également en Belgique au Conservatoire royal de Liège dans le cadre du projet Ethno drame sous la direction de Pietro Varasso.

Staloff utilise le vaudou comme son principal matériel de travail et s’appuie sur les différentes formations prises, tout en développant les outils expérimentaux sur le travail du corps, de la voix, du rythme, de la conscience de l’acteur. “Le théâtre a toujours été délaissé. Il n’y a jamais eu de politique culturelle qui priorise ce secteur. Nous n’avons pas de salle pour produire et diffuser nos créations. Pas de mécènes (sponsors), pas de subventions de l’Etat, et les institutions étrangères qui subventionnent sont en peu”, martèle Staloff. Par la suite, il avoue qu’évoluer dans le monde du théâtre, c’est plus que ça ; “la comédie n’est qu’un genre théâtral parmi d’autres, donc étant comédien, c’est -à-dire, quelqu’un ayant maîtrisé les différentes techniques de l’art de l’interprétation, du jeu scénique, de la construction du personnage, etc… j’ai la capacité de pratiquer plusieurs genres théâtraux : la tragédie, le drame, le théâtre de boulevard. Néanmoins dans tout métier, il y a des spécialisations, je me suis orienté vers l’ethno drame (théâtre contemporain), que je pratique depuis 2015 avec ma structure de théâtre ADRECE”.

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Qui parle de rêve, parle de réalisation et avec ce comédien, nous avons compris qu’il a embrassé ce métier avec une envie de dire, de parler pour ceux et celles qui ne le font pas, au nom de ceux et celles qui ne le peuvent pas. Car avant, dit-il, il voulait être un spécialiste en communication ou homme de droit. Mais suite au fait qu’il n’a pas pu intégrer la FASCH, un ami Woodly Cayimites (sculpteur de renom aujourd’hui), lui a proposé l’ENArts en attendant le prochain concours. En outre, sa famille a su qu’il faisait du théâtre, le jour où il eu son premier contrat pour la France en 2012… Ils n’ont pas eu le choix que de monter à bord. Staloff, de part ses pratiques se distingue de bien d’autres comédiens, c’est d’ailleurs ce qui lui a valu le titre de comédien de l’année accordé par Ticket Magazine en 2020 et 2021. Il s’estime heureux de répondre aux critères de cette catégorie, même s’il n’est pas un Magazine spécialisé dans le domaine du théâtre, mais cette visibilité est profitable pour le milieu, bien qu’il soit négligé.

Staloff est un “touche à tout” très performant. Il nous confie la version finale de Soldat Twal, une pièce qu’il a esquissée au dernier festival Quatre chemins, tout en avouant qu’il laissera le pays en Mars prochain pour une résidence de création de plusieurs mois en France. Il nous dit ceci : “J’aurai à travailler sur les salutations sacrées faites dans les cérémonies vaudou. Ce sera un travail de laboratoire, dans le cadre de mes recherches dans le vaudou et le théâtre. À mon retour, je bosserai avec Vanessa Jeudi sur une pièce dont je ne peux pas dévoiler le nom pour l’instant”. Découvrir Staloff est ce que nous appelons, le monde étoilé car avec lui, nous comprenons l’importance de suivre un parcours négligé par une majorité soit le fait qu’il n’est pas trop connu, que les médias ne s’intéressent pas au théâtre qu’il fait. Un théâtre qui dit un peu trop, un théâtre d’avant garde, dénonciateur, qui pointe parfois l’État du doigt. Les médias ne relatent pas toujours ce qu’il fait. Mais le plus important, est sa promesse de faire de cette carrière, une opportunité de montrer au monde entier que le théâtre est un mode de vie. Restez branchés et gardez bien vos rires au miroir de vos vies. Staloff, cette étoile filante nous apportera du bonheur.

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