Ce fut dans le Nord d’Haïti en 1803, le 18 Novembre, soit depuis 217 ans que les troupes armées de Jean-Jacques Dessalines, par la Neuvième (9e) Brigade, que fut menée cette bataille ; soit la dernière qui mènera Haïti le 1er Janvier 1804 à son Indépendance !
L’esclavage ayant été aboli presque partout, la France gardait encore Haïti sous ses griffes pour la saigner. Des Familles étaient détruites, des hommes étaient abattus, des femmes perdues et violentées… L’esclavage s’avérait sans aucune limite. En dépit d’une première tentative diplomatique menée par Toussaint Louverture pour repousser les français, il fut malheureusement trahi et arrêté par Napoléon Bonaparte…
Cependant, “esclaves de champs, esclaves à talents…”, balivernes Dessalines en avait assez. Tout cela devait cesser et sa méthode contenait un seul et unique message “Koupe tèt boule Kay”, les français devaient partir. Et il était clair là-dessus ainsi que tous ceux qui l’entouraient.
Prenons par exemple ce cher Christophe, livrer la ville du Cap à Leclerc ? Voici ce que fut sa réplique : “Je ne vous livrerai la ville du Cap que lorsqu’elle sera réduite en cendres, et même sur ces cendres je vous combattrai encore”.
Et que dire de ceux qui n’en avaient cure de mourir ou de survivre sur le champ de bataille ? L’important c’était de laisser une Haïti meilleure à leurs semblables ! “Boulèt kanon se pousyè, an avan, an avan” (Capois La mort).
Depuis longtemps que l’étude de cette bataille se mène tant pour sa grandeur et sa réussite, il est parvenu à la conclusion que même la nature voulait donner une leçon aux français sur la terre d’Haïti. Plusieurs d’entre eux mouraient de fièvre jaune, ce qui réduisait constamment et considérablement l’effectif des troupes françaises, soit un passage de 10 000 à 2 000 hommes, à l’avantage des troupes haïtiennes qui elles gagnaient en nombre !
Les dés étaient jetés, le sort lancé, le Cap-Haïtien fut témoin de l’une des batailles les plus sanglantes et réussies de l’histoire haïtienne ; sans bombes, seulement ses troupes armées, la confiance, la détermination, le courage et surtout la soif de liberté, les français furent chassés de l’île sous la capitulation pour ne jamais y remettre les pieds en tant que bourreaux !
Le 1er Janvier 1804, l’indépendance était proclamée, le peuple Noir Haïtien était libre…
Nous sommes en 2020, depuis déjà 217 ans où en sommes-nous aujourd’hui ? Sommes-nous toujours dans la même disposition pour fêter et clamer fièrement les prouesses de cette jadis bataille de Vertières ? Terre haïtienne, as-tu besoin d’une autre Vertières ? Comment vas-tu ?
Point, allons la ligne… à suivre !
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