Société

Opinion : Faut-il rééduquer ces “femmes” qui encouragent les violences physiques faites aux femmes ?

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S’il a toujours été d’usage et judicieux de protester contre la violence faite sur l’humain et particulièrement celle faite aux femmes, nous assistons aujourd’hui à une tournure de ce fléau bien entravé par l’incompréhension. On parle ni plus ni moins des femmes qui font l’apologie même de cette forme de violence encore sur elles-mêmes. Déni ? Pression masculine ? Lavage de cerveau ? Voyons ça de plus près.

Les discours qui tentent de normaliser les violences physiques faites aux femmes ne datent pas d’aujourd’hui, surtout dans une société patriarcale comme la nôtre. Loin de nous l’idée de normaliser de tels méfaits, mais quand il est observé que certaines femmes, à travers leur prise de parole, encouragent ce type de comportements mettant ainsi leur propre bien-être en péril, il devient urgent de tirer sur la sonnette d’alarme. Et peut-être même de demander, à juste titre, un temps de réflexion pour ces dames loin des influences.

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Bien sûr, certaines vous diront : “Et si mon plaisir sexuel dépend de cela ?” Écoutez mesdames, on peut comprendre que vous soyez à fond dans les pratiques sado-masochistes, aux dernières nouvelles: chacun vit sa vie intime comme il l’entend, du moment qu’il y ait consentement éclairé. Mais attention à ne pas tirer la charrue avant les bœufs. Quand une personne publie une vidéo sur les réseaux où elle fait l’apologie de la violence sur les femmes, c’est une toute autre histoire. Et les discours entretenus sont tout autant alarmants : “Depi menaj ou pa bat ou se masisi l ye, kite misye”, “Mwen toutotan nèg la pa krabinen m anba sabò, m pa santi m alèz”. Voilà des extraits de quelques contenus devenus viraux sur TikTok. Très inquiétant n’est-ce pas ?


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Même dans les discussions de tous les jours, on peut capter des bribes de conversation où il est question de normaliser les violences faites aux femmes. “Sa pa anyen non, ou fè yon dezòd, yo fè yon ti tape w”, “Si se mwen menm la a ,mennaj mwen gentan pase m yon ipèkit lontan”, sont des phrases que certaines femmes ont osé sortir de leur bouche. Comme quoi c’est une habitude saine et acceptable tout comme boire de l’eau.

Le culot est poussé très loin à ce stade, car si on compare cette chute alarmante de l’histoire aux chiffres relatifs aux féminicides : l’heure est à la guerre. En Haïti, on ne compte plus celles ayant fait le voyage vers l’au-delà ayant succombé suite à des violences physiques et psychologiques de leurs “mennaj” ou conjoints. Si, d’un côté on a un nombre incalculable de femmes qui sont victimes de la violence des hommes, de l’autre : on en a une ribambelle qui ne font qu’encourager et normaliser cet acte odieux synonyme de crimes. C’est à se demander “sa lameri di nan koze a” ?

La liberté d’expression et d’autres choses du même genre ne doivent pas aveugler votre bon sens. Les violences physiques et psychologiques sur l’humain et les femmes en général, sont un vrai fléau. Chacun de nous a au moins un proche victime de cet acte inhumain, alors au lieu de continuer à en faire l’apologie il serait bon de prendre un peu de recul et de recharger quelques neurones qui ne semblent plus fonctionner vu que certains ne réfléchissent plus.

Portrait, liberté et une femme noire en protestation contre la violence domestique sur fond sombre. Censure, égalité des sexes ou empowerment avec une jeune femme sérieuse en studio pour les droits de l'homme.
Portrait, liberté et une femme noire en protestation contre la violence domestique sur fond sombre. Censure, égalité des sexes ou empowerment avec une jeune femme sérieuse en studio pour les droits de l’homme.

Tous ensemble, disons non contre la violence contre l’humain, cessons cette apologie de violence contre la femme. Il n’y a rien de glorifiant à se faire violenter physiquement par son conjoint, et cela ne fait guère de lui un senior sinon une brute.

À ce stade où nous en arrivons avec certaines femmes qui encouragent cette forme de violence, si des mesures comme l’emprisonnement étaient prises : Notre société s’en porterait beaucoup mieux.


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