Rasin Festival Atizay (atizay : « Art » en français) a tenu sa promesse de faire vivre le Cap une expérience [en respectant son calendrier dans les moindres petits détails] sans concession en combinant divers domaines artistiques sous des formes variées : causeries, spectacles contes, théâtre, danse, slam et chant. Le public a su répondre avec élégance et grandeur.
Avec Dardyn Mercier et Jazz and Family à l’ouverture du festival, le signal a été fort et clair au public ; une semaine fou rire, une semaine d’apprentissage, une semaine de gaité. Entre lundi et vendredi, il y eut les ateliers de slam, de cinéma et de photographie. Au-delà de cet espace de partage, d’échange et d’apprentissage, il y avait aussi les causeries et les spectacles. C’était difficile de dissocier le public et les artistes, les animateurs et les spectateurs lors des échanges. Public, artistes et œuvres, tous faisaient corps dans un décor culturel ou les rôles étaient interchangeables. Kaladja, un spectacle, qui a su regrouper Manitonation, Kabysh et d’autres artistes, a marqué la fin des programmes vendredi soir à Boukanye. C’était un très bon son et une bonne note pour Rasin qui voulait un programme avec une grande diversité.
Samedi 26 a marqué la fermeture du festival. Tout s’est déroulé à Haut du cap, chez Gousto. Quatre jeunes filles a démarré le concert avec “Chante”, le premier titre du concert, suivi de “Sole”, “Kouzen” et “Viv”. Il est à noter que ce concert est réalisé sur la supervision de Christelle Pierre. Après cette première partie, la directrice exécutive du festival a présenté les gagnants du Prix Jean-Elie François, un concours de texte, de poésie qui a été réalisé avec plus de 70 participants. La présentation et restition des ateliers de cinema et photographie a fait suite à la programmation. Rien qu’en cinq jours d’ateliers, les participants ont pu réaliser deux courts-métrages et une série de photo dans les vestiges de la maison d’Antenor Firmin à la Rue 18. Les deux présentations ont laissé le public sans conteste avec une fine joie et sentiment de réjouissance pure.
D’autres titres comme : “Ayiti”, “Choucoune”, “Carolina” et “Panama” ont été présentés par un groupe de plus d’une dizaine de jeunes filles et garçons avec des voix fines et douces. Habillées avec des costumes sur mesure par Narsa Glamour, deux [sœurs] jeunes chanteuses et comédiennes (Sandie et Sandeline Narcisse) ont, elles aussi, participé au festival.
Rasin Festival Atizay, en dehors de l’équipe executive, avait plus de douze jeunes bénévoles qui se battaient corps et âme pour rendre possible chaque étape du projet. La directrice Exécutive du festival, Mme Bazile dit se réjouir d’avoir accomplir son devoir et aussi de la diversité et la complexité de la programmation de cette deuxième édition. Elle conclut ainsi :
“Rasin se donne pour but de faire une plaidoyer pour avoir des espaces qui peuvent recevoir des évènements de ce genre dans le nord, il veut créer un pont entre les créateurs de contenus culturels et le public, il veut être un espace d’échanges, d’écoute pour les créateurs et le public”.
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