Pourquoi est-ce autant difficile de confier ses fantasmes à son ou sa partenaire, qui partage néanmoins toute une intimité avec nous ? Nos fantasmes, une aventure généralement à deux, représentent également certains de nos côtés les plus sombres et nos plus bas instincts. Ils décrivent ces envies que l’on ressent constamment, et secrètement… Alors pourquoi en parler reste le plus dur ?
Si l’on choisit de rester honnêtes, certains fantasmes aux regards de certaines personnes sont désaxés, et laissent sous-entendre d’autres pensées. Il est difficile pour un homme de parler de ses envies de sodomie sans passer pour un homosexuel, tout comme une femme éprouvant une affinité pour le sadomasochisme, de paraître comme quelqu’un qui soutient et adhère à la violence envers le deuxième sexe. Il s’agit là d’idées faites et reçues au détriment de ces pratiques qui nous poussent la majeure partie du temps à contourner de les partager, sans savoir quelle conception notre partenaire s’est faite de tout ça.
Les plus répandus comme le plan à trois, l’échangisme, le voyeurisme, le fétichisme et autres ne sont donc pas toujours évidents à en parler, puisque chacun les conçoit différemment en lien à leurs idées faites sur la sexualité. On est toujours à se demander ce que pourrait en penser notre partenaire en rapport à ses perceptions croyances, ou même de ce qu’il ou elle peut décrire de déjanté, plaisant, moral ou pas, ou pire comme une paraphilie. Mais aussi, sans oublier ce que vous-même vous allez penser de vous, comment vous vous jugerez, en majorité négativement.
En outre, le fantasme reste une belle expérience abstraite sans jamais de grande concrétisation. On n’en parle pas vraiment puisque nous sommes constamment soucieux de ce que l’on pourrait penser de nous dans une telle position ou dans une telle pratique. Est-ce hygiénique d’être fétichiste des pieds ou de faire un anulingus ? Proposer un plan un trois, fait de moi un/une infidèle ? Et si j’étais dans une relation libre, mais…? Toutes restent des envies tentantes, néanmoins sans de grands désirs de les objectiver.
Parfois, juste en parler peut stimuler quelque chose, ou pas. Cela reste toute de même une communication quelconque entre deux amants, savoir jusqu’où leurs désirs peuvent pousser. Les fantasmes font partie d’un couple, ce sont ces appétences qui montrent les côtés sensibles et désireux d’être comblés. Le jugement porté à leur encontre peut soit aider soit gêner, tout dépend de l’approche.
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