Ce 26 mars 2024, Madame Dominique DUPUY, la Déléguée permanente de la République d’Haïti auprès de l’UNESCO, a annoncé la soumission officielle de la candidature du Konpa/Compas d’Haïti pour son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Enfin dirons-nous.
Le 16 décembre 2021, notre fameuse et non moins savoureuse soup joumou a intégré la Liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, et depuis le 31 mars 2023 la cassave attend patiemment son tour. Cette récente candidature du Konpa s’incrit donc dans une logique de valorisation internationale de certains éléments immatériels de la culture haïtienne.
Sous l’impulsion de Weber Sicot et surtout de Nemours Jean-Baptiste, le Compas direct a pris naissance dans les années 50. Depuis, le Konpa a évolué mais garde toujours une identité unique qui fait lui de lui une musique aux sonorités réjouissantes et festives. “Joué sur deux accords rendant le rythme lent pour être dansé plus longtemps”, le Konpa est omniprésent dans la vie sociale des haïtiens, et ceci partout où ils se trouvent sur la surface de la planète.
Inscrit au Registre national du patrimoine culturel immatériel haïtien en 2019, le Konpa/Compas a aujourd’hui plusieurs autres variétés en plus du Compas Direct : Hounsi, Boule de feu, Mélasse, Cadence Rampas, Makyavèl Karamèl, Digital, Stéréo, Manba, Malouk, Kèkal, Timtim, Funk, Love etc. Actuellement la dernière variété citée est la plus populaire, et continue de parfaire la réputation d’Haïti en tant que première nation du Compas.
Lisez aussi : Serait-on en train de nous désapproprier du Konpa ?
Pleinement approprié par les haïtiens de toute couche sociale et de toute origine, le Konpa dispose déjà d’une solide reconnaissance à l’échelle internationale. Sa candidature s’impose donc d’elle même et il y a fort à parier que son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité ne saurait s’éterniser.
Comment here