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Mete Frè devan non Gabe

” Lè’w gen talan, ou kreye sansasyon e lè’w gen oksyon ou fè transfòmasyon “, c’est avec l’une de ces phrases que débute la performance de Frère Gabe, ce dimanche 10 Mars, aux environs de 8h, au Palais Municipal de Delmas, dans le cadre de la vente signature de son tout premier album. ” Mete Frè devan non’m ” qui est en effet le slogan lançant toutes les musiques du jeune rappeur Gospel à succès, devient le titre qui attira, dans les jardins du Palais, des centaines de personnes.

Une file interminable de fans attendant de faire signer leur album a monopolisé l’activité toute la matinée. À 5h encore, les barrières du palais regorgeaient de personnes venues supporter leur mouton, Frè Gabe. Ce dernier fait toutefois impatienter les fans au moment du concert. Pourtant d’autres artistes et groupes musicaux évangéliques tels que Apocalyspe Time, Frère Debras, Frère Alexis, Apôtre, ont su les garder en haleine.

C’est sous une pluie battante qui ne les a pas fait débander que les fans accueilleront leur prodige de la musique évangélique, pour chanter avec lui et faire trembler le Palais Municipal.

Âgé de 25ans, Frère Gabe, de son vrai nom, Pierre Alan Gabriel, est depuis plus de 3ans celui qui touche toutes les couches par le biais de ses musiques. Chétif, on le croirait incapable de dominer un public, pourtant la portée de ses paroles nous laisse sans voix. Nommé deux fois de suite rappeur Gospel de l’année par le magazine Ticket, Frère Gabe ne cesse de gravir les marches du succès. C’est avec un regard las de fatigue, mais plein de détermination que le rappeur se livre aux questions de notre magazine:

BM: Connaissant vos débuts dans la société mondaine, pouvez-vous nous parlez del’ascension de Frère Gabe?
FG: Tout ce que je suis maintenant, c’est l’œuvre de Dieu. Il m’a réservé une place, et m’a appelé au moment voulu. Ma vie passée est une preuve que Dieu est grand et qu’il est capable de purifier même l’impure des âmes. J’ai été appelé et j’ai répondu.
BM: Qu’est-ce qui vous a poussé à vous transformer en rappeur Gospel, sachant que ce style n’était pas le plus consommé par le milieu évangélique?
FG: Quand on a le talent plus rien ne compte. Aussi, dans le milieu des jeunes, le rap est un des styles les plus écoutés, cela a donc été un moyen efficace d’attendre le maximum de personnes. J’ai aussi pu prouver qu’il ne faut pas se limiter à la facilité, mais foncer quoi qu’il arrive et aller vers l’inconnu. J’aime le challenge.
BM: Est-ce que vos musiques sont vos seules approches d’évangélisation?
FG: Non, je ne proclame pas la Parole uniquement à travers mes musiques. Je le fais à travers les rues, dans les transports publics et surtout sur les réseaux sociaux.
BM: Comment expliquez-vous que vos textes soient d’une inspiration divine?
FG: Les musiques répondent d’elles-mêmes. Chaque mot, chaque phrase a son sens. Après maprière, l’Esprit-Saint vient me guider et m’aider à écrire mes textes. Je ne suis jamais seul.
BM: Parlez-nous de votre Album “Mete Fre devan non’m».
FG: L’album comprend en tout 16 morceaux dont certains sont des collaborations avec d’autres artistes tels que Stanley Georges, Sébastien Pierre, Frère Alexis, Frère Debras, Wiliadel Démervil et tant d’autres.Il a été réalisé avec beaucoup de soin car chaque musique signifie quelque chose de particulier
BM: Face à la réaction du publique vis-à-vis de la vente signature, vos attentes sont-elles pleinement comblées?
FG: Mes attentes ont été que l’album touche toutes les couches. Pas seulement le secteur évangélique, mais surtout ceux qui ne sont pas croyants. J’ai été ravi de voir que les fans ont répondu à l’appel lancé pour la vente signature, tout en manifestant leur intérêt pour Dieu.

Des nuits blanches et une détermination de fer lui ont été nécessaires afin de présenter à son cher public cet opus tant attendu. Le public s’est en effet déplacé en grand nombre pour ce rendez-vous évangélique. Selon certains, jamais le Palais Municipal n’a rassemblé autant de monde. Rien d’étonnant si on compte la présence de plusieurs artistes mondaines.Le très populaire Roody Roodboy, Izolan et Fantom étaient à l’appel, parmi la foule.

” Mwen son ti mouton, men m’gon Lyon kap veye’m” c’est ainsi que se traduit la vie du Jeune Frère Gabe qui a livré son existence à Dieu; un modèle à suivre, une voix qui mérite d’être écouté et apprécié. C’est ce qu’il a démontré ce dimanche 10 Mars au Palais Municipal, en offrant à son public une performance hors pair et son énergie intarissable.

Dashka-R. Charlemagne
Rédactrice
Belide Magazine

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