Elle a brûlé vif le violeur de sa fille de 13 ans après avoir croisé celui-ci à sa sortie de prison
En 2005, la réaction de María del Carmen García après une rencontre inattendue avec l’homme condamné pour agression sexuelle sur sa fille a bouleversé l’Espagne. Son geste, aux conséquences fatales, a ouvert un débat national sur les limites de la responsabilité pénale face au traumatisme et sur la manière dont la justice doit appréhender de tels cas.
L’affaire impliquant María del Carmen García a marqué l’opinion publique en Espagne. En 2005, cette mère se retrouve face à l’homme reconnu coupable, plusieurs années auparavant, de viol commis sur sa fille alors adolescente. Lors de cette rencontre imprévue, l’homme, récemment libéré, lui aurait adressé une remarque considérée comme provocatrice : « Comment va votre fille ? ». Selon les déclarations recueillies plus tard, cette situation a déclenché chez María un état de détresse intense.
Peu après cet échange, un geste irréparable se produit : la mère s’en prend physiquement à lui dans un établissement public, entraînant des blessures qui lui seront fatales quelques jours plus tard. Les faits provoquent un débat national sur les limites de la réaction humaine face au traumatisme, la responsabilité pénale et les failles du système judiciaire.

En 2009, María est condamnée à neuf ans et demi de prison. La décision suscite de nombreuses mobilisations citoyennes en faveur d’une peine réduite, mettant en avant l’impact psychologique des événements sur la mère. En 2010, la justice révise effectivement sa peine à cinq ans et demi, reconnaissant une altération de sa responsabilité. L’affaire, toujours étudiée dans les médias et la recherche criminologique, reste un cas emblématique des tensions entre émotion, traumatisme et justice.
