Le rappeur TroubleBoy, connu pour sa voix unique et ses nombreux hits les uns meilleurs que les autres, ne cesse de gâter son public et de lui plaire. Pas trop longtemps que le 08 mars dernier, comme il l’avait annoncé dans un tweet le premier du même mois, il a encore fait vibrer le cœur de son audience avec son titre “Plenyen Player Yo (PPY)”.
Alors que certains s’attendaient peut-être à une musique qui fait la promotion de la femme et de ses droits, le Hitmaker s’est complètement écarté de la tendance du jour avec ce son mettant à nu les plaintes des joueurs sentimentaux. Inspiré d’une expérience personnelle ainsi que de faits de son milieu, PPY traite d’un problème récurrent dans les relations de couple, à savoir la présence de polyamoureux (personnes cherchant à avoir plusieurs partenaires en même temps).
Selon les dires de l’artiste, il ne tend pas, par ce tube, à promouvoir les relations extraconjugales ou en dehors des officielles mais cherche plutôt à mettre en garde des conséquences négatives qui peuvent en découler ; contrairement à ce qu’aurait pu penser une bonne partie du public.
L’histoire de la chanson met sous le feu des projecteurs deux amants qu’on pourrait qualifier de sexfriends qui, d’une part entretiennent une relation de plaisir ; “ant mwen menm avè w se plezi, pat gen afè lòv ni krezi […]”, et d’autre part, ont chacun leur partenaire officiel ; “ou fè kòmsi w pat konnen ke m te gen moun pa m e m konnen w gen moun pa w”. La femme, comme le montre la vidéo qui est déjà à 621K vues sur YouTube, commençant à s’attacher ou disons s’addicter, devient possessive et décide de changer la donne. Mais le mâle alpha, sous la voix du rappeur et de sa chorale purement masculine la remet à sa place : “[…] m p ap kite moun pa m nan” et l’explique également que la porte est déjà grande ouverte si elle persiste avec l’idée de vouloir tout changer : “si w vle ale, ale, pa tounen”. Ce qui, ajouté à la position catégorique de l’homme : “resezi w ti cheri, mwen avè w pap janm ka f on bagay serye”, font qualifier la rupture de balourde.
Utilisant l’image d’un partenaire féminin pour montrer que de ces amourettes sortira toujours un blessé ou mécontent ; le porte-parole des players s’est préparé à la réaction des féministes qui sans nul doute pourraient le qualifier de misogyne. Ce qui, dans un certain sens, aurait été légitime.
Dans un entretien avec Bèlide Magazine, il a pris le soin de souligner que le terme “player” ne qualifie pas uniquement le genre masculin ; “les femmes sont aussi des players“, précise-t-il. Il en a aussi profité pour faire un zoom sur la leçon à puiser dans le texte : “La leçon à tirer du titre est qu’il est important de reconnaître les comportements des “players” et de ne pas tomber dans leur piège. Il est également important de se respecter et de ne pas tolérer un comportement inapproprié dans une relation amoureuse”. Une façon pour lui de montrer que la cible n’est pas la gente féminine mais plutôt tout individu qui est dans une relation non sérieuse ou dans un couple en déséquilibre ou qui est partagé.
A noter que le groove et la chorale sont deux des choses qui font l’originalité de “Plenyen Player Yo”.
Toujours enthousiaste à l’idée de créer de nouveaux tubes et de vendre son talent, l’artiste, étant déjà à trois (3) albums remarquables et à succès (“Shut up Epi Tande“, “Pral Nan Peyan m Pou Yo” et “L’aventure Continue“), annonce déjà un quatrième qui sera un mélange de plusieurs genres musicaux et dont la sortie est prévue pour le 1er mai. Il prévoit également de sortir des vidéoclips et de faire des tournées dans différentes villes pour promouvoir sa musique.
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