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PAPJAZZ Festival 2024 : Le quintet Last Jerónimo a marqué les esprits, la tempête Gwolobo a tout emporté sur son passage

PAPJAZZ Festival 2024 : Le quintet Last Jerónimo a marqué les esprits, la tempête Gwolobo a tout emporté sur son passage
Ce vendredi 26 janvier, le Festival PAPJAZZ en était à sa deuxième journée. À l’hôtel Karibe, il y avait une belle programmation avec le quintet mexicain Last Jerónimo pour débuter la soirée, et la sensation Gwolobo en guise de clôture. Les personnes présentes peuvent en attester, l’ambiance a été des plus extraordinaires.

Emmené par le célèbre producteur musical Jerónimo González, le quintet Last Jerónimo a débuté sa performance après le discours d’introduction de l’ambassadeur du Mexique en Haïti. Acompagné notamment des pianistes Daniel Vadillo et Agustin Ayala, et du saxophoniste Diego Franco, Jerónimo a ébloui le public avec des solos endiablés de jarana (un type de guitare traditionnelle du sud du Mexique). Voulant eux aussi s’accaparer d’un peu de lumière, tous les autres membres du quintet ont livré des solos les uns plus éléctriques que les autres.

Le quintet Last Jerónimo
Le quintet Last Jerónimo

Pendant plus d’une heure de temps, la musique traditionnelle mexicaine et le jazz ont fusionné sous les instruments de ces spécialistes du genre. Le résultat, plus que satisfaisant, a été très apprécié par les dizaines de personnes qui ont pris place devant la scène Barbancourt. Retransmis en direct dans plusieurs autres pays à travers le monde, le Festival PAPJAZZ a certainement attiré des sympathisants grâce à l’incroyable performance du quintet Last Jerónimo.

L’intermède Follow Jah

À peine que le quintet Last Jerónimo ait quitté la scène, le groupe rara Follow Jah fit une entrée fracassante pour plonger la foule dans les racines profondes de la culture haïtienne. Instruments en mains, messages de promotion pour le respect et la protection de l’environnement en guise d’accoutrement, les membres de Follow Jah ont livré une demie heure de très belle facture, rappelant à tous ce qui fait l’essence même de notre identité de peuple, peuple dont l’optimisme reste inébranlable malgré tout. Dès le passage du rara, les corps ont commencé à bouger, avant que l’ambiance ne bascule vers l’iréel suite à l’apparition de Gwolobo.

Et la tempête Gwolobo emporta tout sur son passage

Composé des chanteurs Kabysh et Paul Beaubrun, des DJ Kolo et ManitoNation, et enfin du tambourineur Ti Tanbou, Gwolobo est un groupe de vodoutech créé en 2021. Dans peu de temps, ce collectif rassemblant des artistes venant d’horizons divers est devenu une vraie étoile montante dans l’univers musico-culturel haïtien. Accompagné de l’illustre Joël Widmaier aux percussions et du non moins connu Fabrice Rouzier aux claviers, Gwolobo était attendu par le public, surtout que Kabysh et ManitoNation ont récemment sorti deux projets aux sonorités très locales.

GwoLobo en compganie de Joel Widmaier et Fabrice Rouzier
GwoLobo en compganie de Joel Widmaier et Fabrice Rouzier

Très ancrée dans les racines haïtiennes, la musique de Gwolobo a rapidement conquis les festivaliers, eux qui n’ont pas hésité à se mettre debout pour danser et ainsi accompagner le groupe vers l’extase. Des morceaux originaux, des reprises de chansons vodou célèbres, des improvisations bien senties de la part de Fabrice Rouzier et Joël Widmaier et une participation intelligente du rappeur Badio, voilà entre autres ce qui a permis aux artistes de mettre une ambiance de folie à l’hôtel Karibe.

La soirée s’est conclue sur une interprétation émouvante de “Ede m chante”, musique populaire portée par la voix puissante d’Eddy François. La deuxième journée de la 17ème édition du PAPJAZZ ne saurait être plus réussie que ça, vivement que la suite le soit encore plus.

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