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L’administration au sein de groupes musicaux et des artistes solo dans l’IMH

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Au sein de l’industrie musicale haïtienne, on compte d’innombrables formations musicales et de chanteurs solo dans les différents genres populaires chantés. Un de nos meilleurs exemples demeure dans le cadre du « Compas Direct » ou Konpa tout court, le genre dans lequel on compte plus de musiciens depuis sa création par la légende Nemours Jean Baptiste en 1955. Cependant, il est à remarquer que certains groupes de la musique haïtienne ne font jamais long feu tandis que d’autres sont quasi-infaillibles et continuent d’évoluer des décennies après leurs créations.

Parler de ces groupes légendaires qui se sont immortalisés au fil des générations sans en citer certains qui sont entrés dans la légende culturelle haïtienne serait une erreur. Dans le lot, on ne saurait écarter les très fameux Magnum Band, Septentrional, l’Orchestre Tropicana d’Haïti et compagnie, d’où ce dernier compte plus de 60 ans d’expérience. Ces groupes sont également suivis de près par d’autres de notre industrie musicale, évoluant à petits pas et bonds de géants où on peut citer Zenglen, Nu-Look, T-Vice, Djakout #1 (anciennement Djakout Mizik), Kreyòl La, pour ne citer que ceux-là. Remontant à plus près, on compte également une petite minorité qui fait beaucoup parler d’elle, mais qui fait part de ce plaisir artistique que temporairement.

Si l’on observe bien, on ne peut pas vraiment dire que les groupes et chanteurs solo primaires ont beaucoup de « plus » comparés aux autres qui suivent en termes de structures, productions. On parle là d’un chanteur en solo ou de toute une bande, un groupe de musiciens, un style musical personnel, des producteurs et tout un staff managérial. Alors d’où vient réellement le problème qui crée toute cette différence entre deux typologies d’époques et de musiciens ?

Sur le web ou en toute autre forme de documentation, on ne compte pas vraiment d’informations sur une forme d’administration des chanteurs solo et formations musicales. Ce à quoi on peut s’y fier sont les retombées sur les réseaux sociaux, nos hypothèses, nos conclusions ou tout autre élément pouvant faire l’objet d’une information quelconque. Il suffirait juste d’observer et comprendre l’évolution des groupes et artistes, et être témoins des potentiels changements que le temps a fait subir. Des changements qui, peut-être, pourront nous faire parler de relations humaines, échec ou succès, polémiques, ou autres éléments.

Ce qu’il faudra bien retenir si l’on parle d’administration en premier, c’est qu’il ne s’agit clairement pas de la même époque, ni d’une même catégorie de perceptions dans cet art qu’est la musique. Ces groupes qu’on qualifie de « immortels » n’ont malheureusement pas été témoins de la majeure partie de choses qui ont fait cette époque nouvelle. On est loin de toute l’expansion des réseaux sociaux et toute cette avancée technologique nous permettant de tout apprécier et juger d’un clic. Ils ont pu évoluer dans cet âge d’or de la musique haïtienne, qui nous limitait qu’à apprécier avec une courte liberté. Les plus jeunes qui n’auront pas connu cette époque bénéficieront de ces outils en termes de marketing et modernité aux intérêts de ces critiques faciles et destructrices.

Ces points considérables, comme bien d’autres, sont ceux à qui on peut devoir cette faible similarité entre ces deux catégories d’artistes et de groupes musicaux. Une première qui a connu une période plutôt libérale, où leurs productions pouvaient être simplement appréciées sans de trop grands vecteurs constructeurs ou destructeurs. Une autre catégorie qui se mange les effets néfastes de ces mêmes outils qui rendent leurs produits plus accessibles en les promouvant, influençant par la suite ce qui composent ces formations musicales ou artistes.

Avec le temps, nous qui apprécions notre chère musique, voyons tout simplement ces deux catégories de groupes, une première avec un aspect immortel, et une autre qui paraît comme moins expérimentée. Une pseudo-administration qui laisse plutôt à comprendre et analyser avant d’en tirer conclusion, puisque quand on parle de musique, on voit également un business bien précis. Des acteurs avec des intérêts en plus et en dehors de l’amour de cette musique qui ne cesse d’évoluer sous les formes de solo et de groupes.

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