Depuis quelques mois, une maladie traverse le monde et fait craindre une nouvelle pandémie : la variole du singe. À ce jour, plus de 28000 cas ont été déclarés dans environ 80 pays.
La variole du singe (Monkeypox en anglais) est une maladie virale provoquée par une infection à l’orthopoxvirus simien. Ce dernier fait partie de la même famille que le virus de la variole (smallpox) déclaré éradiqué en 1980 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle peut se transmettre de l’animal à l’homme. Les transmissions d’homme à homme sont possibles.
Historique
La maladie a été découverte en 1958 chez des singes de laboratoire. Les premiers cas d’infections humaines remontent à 1970, en République Démocratique du Congo. Entre 1970 et 1980, les vaccins utilisés lors des campagnes de vaccination contre la variole ont fourni une bonne protection contre la variole du singe. Cependant, après 1980, les cas ont recommencé à se multiplier. L’Afrique s’est avérée être un véritable bastion pour les épidémies de variole du singe. En effet, elle est considérée comme endémique dans plus d’une dizaine de pays africains.
Toutefois, la variole du singe n’est pas une maladie strictement africaine. Les premiers cas recensés sur un autre continent apparurent aux États-Unis en 2003. Depuis lors, des dizaines d’autres ont été signalés au Royaume-Uni, en Israël, en Singapour, etc.
En Mai 2022, un individu en provenance du Nigéria (où la maladie est endémique) a été diagnostiqué au Royaume-Uni. S’en est suivie une poussée qui a touché presque toute l’Europe, les Amériques, l’Asie et l’Océanie. La variole du singe a été déclarée comme urgence de la santé publique mondiale par l’OMS le 23 Juillet 2022.
Présentation clinique du Monkeypox
Les symptômes les plus courants de la variole du singe sont les suivants : fièvre, migraines, douleurs musculaires, fatigue et adénopathies. Une éruption cutanée durant deux (2) à trois (2) semaines accompagne généralement ces symptômes. Elle peut toucher le visage, les mains, les pieds, le cou et les régions inguinale et anale. Les lésions vont se remplir de liquide pour ensuite former une croûte.
Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes au bout de quelques semaines. Cependant, des complications (pneumonie, surinfections cutanées, confusion, problèmes oculaires) peuvent survenir surtout chez les personnes jugées à risque telles que : les nouveau-nés, les enfants et les immunodéprimés.
Transmission de l’infection
La variole du singe se transmet de l’animal à l’homme par contact avec les sécrétions, le sang ou encore avec les lésions cutanées des animaux infectés. Elle sera de même pour la transmission d’homme à homme. Elle provient du contact avec les sécrétions respiratoires et à partir des lésions cutanées des personnes infectées. Elle peut tout aussi bien se faire de la mère au fœtus à travers le placenta. Le nouveau-né coure donc le risque de développer une variole du singe congénitale.
La transmission sexuelle semble être possible. Cependant, la transmission ne semble pas avoir lieu à cause de l’acte sexuel en soi ou à partir des sécrétions des organes génitaux, mais plutôt à cause du temps d’exposition et des contacts prolongés entre les personnes impliquées. De ce fait, elle n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible.
Méthodes de prévention
Limiter les contacts avec des personnes suspectées ou confirmées comme cas de variole du singe est le meilleur moyen pour se protéger de la maladie. On peut aussi désinfecter régulièrement les surfaces qui peuvent avoir été contaminées par une personne infectée.
Pour quand le vaccin ?
Un vaccin pour la prévention contre la variole du singe est déjà disponible dans quelques régions du globe. Développé par l’entreprise en biotechnologie Bavarian Nordic, le vaccin JYNNEOS (ou Imvanex en Europe) est recommandé pour les personnes âgées de plus de dix-huit (18) ans à haut risque de contracter la maladie. Il consiste en deux doses d’injections intradermiques espacées de 28 jours.
La quantité pouvant être produite par la compagnie danoise n’est pas suffisante pour couvrir les besoins mondiaux. Comme pour les vaccins contre la Covid-19, les pays riches en seront les premiers bénéficiaires. Les pays en voie de développement auront quant à eux à attendre des mois avant d’y avoir accès. Le continent africain, là où la maladie est considérée comme endémique, ne se trouve toujours pas sur la liste de ces compagnies pharmaceutiques.
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