Quand Shakira partage sa scène et transmet l’héritage vivant

Shakira et ses deux fils, Milan Piqué Mebarak et Sasha Piqué Mebarak, sur scène à Bueno Aires

Quand Shakira partage sa scène et transmet l’héritage vivant

À Buenos Aires, Shakira lors de son concert a posé un geste fort, symbolique et profondément humain. En montant sur scène avec ses deux enfants pour la première fois, l’artiste colombienne a transformé l’Estadio Vélez Sarsfield en un espace de transmission, d’émotion partagée et de mémoire collective.

C’est au mythique Estadio Vélez Sarsfield, ce 10 décembre 2025 à Buenos Aires, lors de sa tournée internationale, que Shakira a offert au public argentin un concert d’une intensité particulière. Devant un stade rempli, dans une ambiance électrique mais étonnamment douce, la chanteuse a déroulé un spectacle à la fois spectaculaire et intimiste. La scénographie était soignée : écrans monumentaux, jeux de lumières maîtrisés, et une mise en scène qui laissait toute la place à l’émotion plutôt qu’à l’excès. Buenos Aires, ville profondément attachée à la culture musicale et à l’expression populaire, s’est révélée un écrin naturel pour ce moment hors norme.

Une première : la scène partagée avec ses enfants

Le temps fort du concert est survenu lorsque Shakira est apparue sur scène accompagnée de ses deux fils, Milan Piqué Mebarak et Sasha Piqué Mebarak. Tenus par la main, micro en main, ils n’étaient ni figurants ni accessoires symboliques. Ils ont chanté, salué le public, participé pleinement à ce moment. Ce choix marque une grande première dans la carrière de l’artiste, connue pour protéger strictement sa vie privée. En brisant cette frontière, Shakira assume une cohérence entre la femme, la mère et l’artiste. La scène devient un espace de filiation assumée, où la création se transmet comme un patrimoine vivant.

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Ce geste résonne bien au-delà du concert. Dans une industrie souvent marquée par la performance et la rentabilité, Shakira rappelle que l’art est aussi un lieu d’apprentissage, de transmission et de construction identitaire. Le public ne s’y est pas trompé : families entières chantaient, s’embrassaient, émus par cette image d’une star mondiale choisissant de partager sa lumière. Buenos Aires n’a pas simplement applaudi un show ; elle a accueilli un message : la réussite n’a de sens que lorsqu’elle se transmet.

Ce moment de transmission trouve un écho particulier dans l’histoire artistique de Shakira, notamment à travers son lien avec Haïti. Comment l’ignorer ? En 2006, elle marque un tournant mondial avec “Hips Don’t Lie”, en collaboration avec Wyclef Jean, figure majeure de la musique haïtienne et membre des Fugees. Ce titre planétaire, nourri de rythmes caribéens, a ouvert la pop mondiale à des sonorités longtemps marginalisées.

À travers Wyclef, Shakira a contribué à projeter Haïti au centre de l’imaginaire musical global, bien au-delà des clichés. Aujourd’hui, en transmettant la scène à ses enfants, Shakira reproduit le même geste qu’autrefois : faire circuler les voix, relier les cultures, et rappeler que la musique, lorsqu’elle est sincère, crée des ponts durables. De Port-au-Prince à Buenos Aires, de la collaboration avec Wyclef à la filiation assumée, l’histoire se poursuit en affirmant que la musique est un héritage vivant.


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Nidger F. Judson PAUL

Assistant DG de Bèlide magazine Rédacteur en chef

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