Journée Mondiale de la Propriété Intellectuelle : protéger la création, célébrer l’innovation

Journée Mondiale de la Propriété Intellectuelle : protéger la création, célébrer l’innovation

Chaque 26 avril, le monde célèbre la Journée mondiale de la propriété intellectuelle, une occasion de mettre en lumière l’importance de la créativité humaine et des droits qui en découlent. Que ce soit dans le monde des arts, de la technologie, de la mode ou du divertissement, la propriété intellectuelle (PI) joue un rôle central dans la protection des œuvres et des idées. En Haïti comme ailleurs, cette journée soulève des questions cruciales sur la reconnaissance des créateurs, la valorisation de notre patrimoine culturel et la lutte contre le plagiat.

Souvent perçue comme un concept réservé aux juristes ou aux grandes entreprises, la propriété intellectuelle touche pourtant à des aspects très concrets de notre vie. La musique qu’on écoute, les livres qu’on lit, les films qu’on regarde, les marques qu’on achète : tout cela est protégé par des droits d’auteur, des brevets ou des marques déposées. La PI garantit que les artistes, inventeurs et entrepreneurs puissent tirer profit de leur travail tout en étant reconnus pour leurs contributions.

Dans le domaine culturel, elle devient un outil de survie pour des milliers de créateurs qui luttent pour vivre de leur art. Sans cette protection, des œuvres entières peuvent être exploitées sans autorisation, sans crédit, ni rémunération pour leur(s) auteur(s).

L’affaire Fabrice Rouzier : un signal d’alarme

En Haïti, l’affaire Fabrice Rouzier, qui intente une action en justice à l’encotre de Joé Dwèt Filé, Burna Boy et Tonton Bicha, a récemment relancé le débat sur la propriété intellectuelle. Le célèbre musicien et producteur haïtien accuse ces artistes d’avoir utilisé, sans son autorisation, des extraits ou des éléments dérivés de l’œuvre musicale “Je vais”, une chanson emblématique du groupe Haïti Troubadours. Le litige met en évidence le fossé qui existe entre la reconnaissance artistique et la rémunération équitable des créateurs, surtout lorsqu’ils viennent de pays du Sud, souvent peu outillés pour faire valoir leurs droits à l’échelle internationale.

Ce cas est emblématique : il rappelle que la propriété intellectuelle ne se limite pas à des textes de loi abstraits. Elle est une arme légale et symbolique pour les artistes qui souhaitent défendre leur identité, leur travail et leur héritage.

Action en justice : que reproche Fabrice Rouzier à Joe Dwèt File, Burna Boy et consorts ?

“À qui la création ?” : une émission au service de la vérité

Dans cette dynamique de sensibilisation, l’émission “À qui la création ?”, de Ilande Vil en collaboration avec Bèlide Magazine, arrive à point nommé. Consacrée exclusivement à la question de la propriété intellectuelle, cette émission ambitionne de décortiquer les enjeux juridiques, économiques et culturels liés aux droits d’auteur et à la création en général. Elle donne la parole aux artistes, créateurs, avocats, producteurs et experts, tout en éclairant le public sur des cas concrets.

À travers des débats, des témoignages et des analyses, “À qui la création ?” se veut un espace de justice et de pédagogie. Une manière innovante d’aborder un sujet souvent méconnu, mais vital pour les industries culturelles haïtiennes et caribéennes.

Célébrer pour mieux protéger

La Journée mondiale de la propriété intellectuelle ne se résume donc pas à des discours formels. Elle est un appel à l’action. Pour les artistes, c’est l’occasion de revendiquer leurs droits. Pour les institutions, une opportunité de renforcer les mécanismes de protection. Pour le public, un moment pour prendre conscience de la valeur de chaque œuvre.

En cette journée, rendons hommage à celles et ceux qui inventent, créent, écrivent, chantent, peignent, codent ou filment. Car protéger la propriété intellectuelle, c’est protéger notre capacité à rêver, à innover et à nous exprimer librement.

Oggi Regis

Fondateur & PDG de Bèlide Magazine | Brand Designer

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