
Fête des mères : un hommage universel au cœur du mois de mai
Mai est le mois des fleurs, de la renaissance… et des mères. Dans de nombreux pays, c’est au cœur de ce mois printanier qu’on célèbre la maternité, la tendresse, et la force discrète des femmes qui donnent la vie et la protègent. Pourtant, si l’essence de cette fête est universelle, les dates et les traditions varient, reflétant la diversité culturelle des sociétés.
L’idée de célébrer les mères n’est pas nouvelle. Dès l’Antiquité, les civilisations grecque et romaine honoraient les déesses mères. Mais la version contemporaine de la fête des mères prend forme au XXe siècle. Aux États-Unis, Anna Jarvis initie cette célébration en 1908 en mémoire de sa mère défunte. Son combat aboutit en 1914, lorsque le président Woodrow Wilson fixe la fête des mères au deuxième dimanche de mai. Une date aujourd’hui suivie par le Canada, la Belgique, le Brésil, ou encore l’Allemagne.
En France, la fête des mères est célébrée le dernier dimanche de mai, sauf si cela coïncide avec la Pentecôte, auquel cas elle est reportée au premier dimanche de juin. Ce choix, officialisé par une loi du 24 mai 1950, s’inscrit dans une volonté post-guerre de valoriser le rôle familial et nataliste des femmes.
View this post on Instagram
En Haïti, la fête des mères est également fêtée le dernier dimanche de mai, avec une intensité émotionnelle et culturelle marquée : poèmes, chants, hommages dans les églises, émissions radiophoniques et petites fêtes familiales où l’on dit publiquement « Maman, mèsi ». D’autres pays adoptent également ce mois pour rendre hommage aux mères. Par exemple, au Mexique, la date est fixe pour le 10 mai, peu importe le jour de la semaine. Cette constance donne lieu à une ferveur particulière, où les écoles, les églises et les familles se mobilisent massivement. En République Dominicaine, c’est le dernier dimanche de mai aussi, dans une ambiance très similaire à celle d’Haïti.
A lire aussi : Quand Karen concilie danse et grossesse
Des différences de forme, mais un fond commun
Les traditions varient, mais toutes portent en elles un même message : célébrer l’amour, la générosité, la patience et la résilience des mères. Aux États-Unis et au Canada, la fête est souvent commerciale : cartes, bouquets, dîners au restaurant, et cadeaux soigneusement emballés. En France, les enfants récitent des poèmes appris à l’école et offrent des objets fabriqués à la main.
En Haïti, l’émotion prime : les messages radiophoniques, les chansons religieuses ou populaires dédiées aux mères, et les gestes simples comme un plat préféré cuisiné, une lettre lue à voix haute. Ces gestes qui donnent à cette journée un aspect à la fois solennel et profondément humain.
Un rendez-vous de gratitude et de réflexion
Si la fête des mères est l’occasion de célébrer, elle est aussi un moment de réflexion sur le rôle des femmes dans nos sociétés, sur la place qu’on accorde à la maternité, sur les luttes silencieuses des mères seules, migrantes, endeuillées, ou marginalisées.
Célébrer les mères en mai, c’est redonner au printemps sa pleine signification, celle de la vie, de la beauté, mais aussi du courage. Car les mères sont le socle de notre humanité. Et les remercier, c’est déjà un acte de justice.
A lire aussi :