Société

Bicolore en fête, peuple endeuillé : 18 mai 1803 – 18 mai 2023, une rétrospective s’impose

« Mon drapeau (po po), mon joli petit drapeau »… C’est à l’Arcahaie, le 18 mai 1803, l’immortelle Catherine Flon fut chargée de recoudre les deux bandes bleu et rouge. 220 ans depuis, où sommes-nous avec les sacrifices de nos héros ?

Selon l’article 2 de la Constitution de 1987 en vigueur, les couleurs nationales sont : le bleu et le rouge, l’emblème est muni d’un palmier couronné d’un bonnet phrygien de couleur bleu et rouge. À l’assise du palmier est dressé un tambour entouré avec les trois paires de drapeaux, trois paires d’armements et trois paires de fusils à baïonnettes de chaque côté. Deux canons à chaque extrémité et une ceinture inscrivant la légende : « L’union fait la force », bien que la devise nationale soit : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Parlant de cette dernière, en ces temps de crises, malencontreusement, nous constatons le déshonneur que nos compatriotes font subir à la devise nationale : le manque de fraternité, le diviser pour régner… 220 ans après, voilà où nous en sommes, triste réalité pour les Haïtiens. Haï-sien (haïr les siens), ricanent-ils ; voilà comment certains pays passent le premier peuple noir libre en dérision. D’où la nécessité d’un réveil patriotique et tout ce qui va avec. L’université, de son côté, étant la gardienne du drapeau, ne doit pas baisser sa garde, elle a ses partitions à jouer pour ce réveil.

Catherine Flon

Saviez-vous que Catherine Flon avait laissé ses parents partir en France afin de rester engagée pour la lutte du bicolore ? Cette dernière, par cette action indispensable, demeure encore aujourd’hui le symbole de l’étendard Haïtien. Quand vous voyez le bleu et rouge flotté, vous le devez aussi à cette héroïne. En raison de cela, malgré la situation chaotique que connaît Haïti, nous devrions toujours être fiers de notre histoire, de notre drapeau. Ce dernier symbolise donc notre fierté et nous devons lui rendre la pareille en mettant Haïti sur la bonne pente pour aller vers l’avant.

« Men anpil chay pa lou. Qui sait ? Avec un peu de conscience, Haïti trouvera sa place parmi les grands pays. Ble e wouj la se fyète nou, ann travay pou fè yo respekte l ».

Bonne fête du drapeau et de l’université à tous!!!

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