Culture

Francophonie : “avantages et défis”

Francophonie (Zoom)

Depuis 1960, l’idée de « Francophonie » s’est installée à travers le monde avec la première institution intergouvernementale francophone instaurée par la conférence des Ministres de l’Education (confemen), qui d’ailleurs, regroupe 15 pays, au départ. Avec le temps, fût née l’Organisation Internationale de la Francophonie, qui compte à présent 88 États et gouvernements. Pour marquer avec faste, la journée internationale de la Francophonie ce 20 Mars 2022, ILEAD-Institute, une organisation de Leadership et d’Art Oratoire a organisé une table ronde via zoom autour du thème : Francophonie: «Avantages et défis» sous la direction de la Toastmaster(TM) Stéphanie RIGAUD. En effet, plusieurs francophones- francophiles venant un peu partout ont répondu présents à cette invitation datée de quelques semaines.

Ce fut une activité enrichissante, instructive et bénéfique tenant compte du panel composé respectivement de Madame et des Messieurs, Minerva Sofia Castro Escobar, professeure de Français Langue Etrangère (FLE) – Alliance Française de Tegucigalpa (Honduras), et participante au Stage de Perfectionnement en Éducation (ACELF 2019) ; Max Jean-Louis, écrivain, journaliste, entrepreneur social, ancien membre du Conseil administratif du Centre de la Francophonie des Amériques (Québec) et Emile Cousseillant, TM, formateur et conseiller en création d’entreprise et en dernier lieu, TM Stéphanie Rigaud (journaliste-enseignante-communicatrice) dans le rôle de modératrice. Le Citoyen Ricardo Junior EMMANUEL, promoteur de la Francophonie, enseignant, participant au stage de Perfectionnement en éducation (ACELF 2019) et membre du Cercle Solidarité francophone du Québec a donné le coup d’envoi de cette table ronde en évoquant que la Francophonie est inclusive et unie dans l’action. Son approche consistait à mettre l’emphase sur la thématique du jour, car malgré cette pluralité la Francophonie engendre des défis aussi bien des avantages. Dans ses propos d’introduction, TM Rigaud de son côté a fait ressortir les bienfaits de la Francophonie, tout en donnant le ton et la méthodologie qu’elle utilisera pour le bon déroulement de la discussion.

À cette occasion, Mr Max Jean-Louis a brisé la glace en parlant de la diversité culturelle, et selon lui la Francophonie concerne un ensemble de pays, un ensemble de territoires, et aussi des millions de personnes à travers le monde. Et, pourtant ces territoires n’ont pas la même culture, ni la même histoire. À noter, que la Francophonie institutionnelle compte à date quatre-vingt-huit (88) États-membres; cinquante-quatre (54) membres, sept (7) membres associés et vingt-sept (27) observateurs. Plus loin, Mr Max souligne aussi que la force de la Francophonie se trouve dans la diversité. Et, cette diversité dont on parle aujourd’hui a sa racine dans l’histoire de la Francophonie en tenant compte des différents avancements. La diversité n’est pas uniquement culturelle; elle est aussi linguistique, car il existe une cohabitation entre la langue française et les autres langues (Ex. Haïti – Canada- Afrique – France -etc.). Donc, la Francophonie en tant qu’un espace de diversité culturelle est aussi un espace de liberté. Alors, la langue française serait donc le trait d’union entre les cultures et les peuples, elle peut aussi être considérée comme un outil de compréhension mutuelle et garante de cette liberté.

Madame Minerva Sofia Castro Escobar, de son côté a fait comprendre que l’apprentissage de la langue française offre une série d’avantages sur le long terme et nous permet aussi de nous rapprocher de la culture francophone. Et, une bonne maîtrise de la langue française est synonyme selon elle, des avantages économiques, cognitives et académiques pour les apprenants, c’est aussi la mobilité professionnelle. Toujours selon elle, la Francophonie favorise la solidarité entre les membres et les acteurs de la communauté et aussi occasionne l’épanouissement de l’individu. Mme Escobar souligne que la langue française est une passerelle vers la culture, la gastronomie, et sert aussi d’accessibilité à l’Université Francophone dans le monde.

Pour sa part, Monsieur Emile Cousseillant a mis un point d’interrogation sur la langue française comme outil pédagogique, d’enracinement, d’ouverture qui selon lui sur le plan Universitaire et professionnel n’est pas un outil pédagogique dans plusieurs pays francophones. Car, dans les milieux scientifiques, universitaires, la communauté francophone est très pauvre en matière de ressources didactiques.

Tout au long du déroulement de cette table ronde dans le cadre de la journée Internationale de la Francophonie, les échanges furent très enrichissants, l’intérêt démontré par les participants explique cette soif de connaissance sur des problématiques liées à la langue française en milieu minoritaire. Par ailleurs, la langue reste et demeure un moyen de communication, au-delà de l’usage de la langue; la marche de l’histoire va continuer. Malgré le fait que les défis sont énormes où les manuels didactiques en français sont pauvres, l’accompagnement des apprenants français constitue un défi majeur puisque dans les milieux minoritaires les parents n’ont pas une connaissance approfondie sur la langue, la réalité scolaire est différente de celle de la famille, l’accès aux outils pédagogiques et didactiques en français sont très restreints. À Honduras, la majorité des professeurs de français sont originaires du pays – problème de ressources.

Selon, Mr Conseillant, on ne doit pas avoir peur de parler le français et nous devrions être fiers de notre origine, fiers de parler le créole. Il attire l’attention des enseignants, et des universitaires qui doivent essayer d’éduquer les enfants, les apprenants, les étudiants pour qu’ils puissent avoir une autre conception de la réalité. Donc, à travers cette complexité, on doit aboutir à une tolérance, et la francophonie peut contribuer à cet avancement. Donc, nous devons continuer à nous comprendre, et surtout habiter les espaces numériques, car la francophonie peut-être aussi le monde à venir. Il faut favoriser l’entrepreneuriat francophone. Il faut se tourner vers le monde, se tourner vers l’avenir puisque la Francophonie n’est pas la France. Autant de défis à relever. Grâce au développement du numérique, nous pouvons créer des coopérations, tisser des liens et faire grandir la communauté Francophone. Nous devrions être des porteurs de changement et peu importe la langue, on reste des citoyens du monde. Et, nous devrions mettre en avant notre culture.

Au cours de cette table ronde, nous avons pu remarquer la présence de Monsieur Stevenson Charles, membre du Conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques, représentant des personnes âgées de 18-35 ans; Monsieur Carl-Henry Petit-Frère, Directeur de la Division D-District 81 Toastmasters, Monsieur Pierre Danielot, Ambassadeur de la Cour Suprême des Rois d’Afrique et de la Caraïbes. Une belle assistance pour une table ronde réussie. En outre, Madame Francia Altidor, représentante de ILEAD Institute, dans ses mots de conclusion a félicité chaleureusement les panélistes, des notes positives pour finir avec cette table ronde. Et, désormais, nous sommes embarqués dans une dynamique de changement, d’appartenance culturelle et linguistique, où la francophonie doit être ce brin de fil sans frontières qui nous unit autour de la langue française.

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