Cette forme d’inquiétude n’est malheureusement pas étrangère pour la plupart de nos congénères. Quelle femme n’a jamais sourcillé en remarquant une bosse ou n’importe quel changement au niveau de ses seins ? La peur du cancer fait tellement partie intégrante de notre quotidien qu’en fin de compte nous nous confortons dans l’idée que tout peut en être la cause. Pour la gente féminine, cette phobie se tourne bien souvent vers le sein. Organe qui, de Marie-Antoinette jusqu’à Kate Moss, a toujours été un symbole de beauté et d’élégance.
On n’exagérerait pas en affirmant que c’est l’attribut féminin le plus adulé à travers les siècles. Mais sa fragilité et surtout le mode crescendo des victimes du cancer que nous remarquons ces derniers temps rend plusieurs d’entre nous tellement susceptibles que notre attitude frise bien souvent la paranoïa. Un soutien-gorge, un déodorant, et même des pilules contraceptives, tout semble constituer le coupable idéal pour nous. C’est à croire que nous sommes de simples victimes de ces agents pullulants dans notre chez-nous. Mais en analysant les faits, nous pensons devoir nous interroger sur le bien-fondé de ces allégations. Accusons-nous vraiment les vrais coupables ? Ne sommes-nous pas en train d’enchevêtrer cette maladie redoutable dans une spirale de croyances pseudo-scientifiques ?
Chers lecteurs de Belide Magazine, et de partout, c’est parti pour une aventure de démystification du cancer du sein. Les premiers indexés sont malheureusement nos adorables soutien-gorges. Avec ou sans armatures, ces derniers sont depuis longtemps considérés comme les principaux chouchous des femmes tant par le confort, l’élégance et la sensation de beauté qu’ils leur procurent. Le soutien-gorge est comme son homologue considéré comme un symbole de puissance féminine pouvant faire fondre les hommes d’un seul regard. Cependant, depuis une vingtaine d’années, ces accessoires vénérés par tous courent le risque de tomber de leur piédestal, on les accuse de faire du tort à ceux qu’ils étaient censés protéger et de la pire des manières possibles.
Mais est-ce vrai qu’ils causent le cancer du sein ? La réponse est bien négative. Des études récentes ont montré qu’il n’existe aucune corrélation entre nos petits chouchous à deux têtes et la survenue d’un éventuel cancer. Il en est de même pour nos produits antisudorifiques. Qui aime humer l’odeur de la transpiration ? Pour éviter de froisser ceux qui nous côtoient à la fin d’une dure journée de travail, ces derniers sont bien souvent considérés comme nos meilleurs amis ou presque si l’on considère le rôle cancéreux qu’on leur octroie. On avance que la sueur accumulée au niveau de l’aisselle de par les déchets qu’elle comporte serait responsable de l’apparition du cancer au niveau du sein. Mais encore une fois, ces informations véhiculées n’ont aucune base scientifique. De plus, les déchets accumulés à travers l’aisselle ne regagnent pas le sein, mais c’est plutôt l’inverse qui se produit.
Encore chez nous en Haïti, se faire frapper au niveau des seins semble être synonyme d’apparition de cancer. Est-ce pourquoi on s’affole au moindre choc intéressant cette partie de notre corps ? Certaines d’entre nous poussent tellement loin cette croyance, qu’elles sont obligées d’avoir sous la main une brosse à cheveux juste pour soumettre la partie concernée à un massage destiné à faire fondre toute éventuelle masse pouvant en résulter. Mais au risque de vous décevoir mesdames, sachez que le cancer du sein n’est absolument pas directement relié aux simples chocs de la vie quotidienne.
Un mot aussi pour celles qui croient que leur petite poitrine leur préservera contre le cancer contrairement à celles qui en ont une forte. Désolé mesdames, mais la grosseur de votre sein ne définit en aucune manière votre risque d’y développer un cancer.
Vient, ensuite, le tour des fameux “suçons”. Pour les personnes en couple, ces petits plaisirs procurant de fameux frissons sont devenus indispensables. Et quand elles concernent le sein, n’en parlons pas! Cependant, beaucoup avancent l’idée que cette source de plaisir peut, contre toute attente, provoquer de multiples complications comme un cancer du sein par exemple. Heureusement pour beaucoup, le fonds mondial de la recherche sur le cancer et bien d’autres institutions en prennent le contre-pied et affirment même que nos incontournables suçons contribueraient à réduire le cancer du sein. Autant de mythes qu’on ne cesse de véhiculer dans notre société et qui, curieusement sont adoptés par plusieurs d’entre nous.
Alors mesdames, arrêtez de diaboliser nos innocents soutien-gorges et attaquez vous aux vrais coupables. Votre style de vie par exemple. Plus de sport, moins d’alcool, une alimentation plus saine et si possible, “il y aurait pas de mal à vous faire sucer les seins plus souvent”.
Crédit de l’image de couverture : https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/cancer-cancer-sein-5-choses-trop-gens-ignorent-14510/
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