La seule idée de peindre peut changer son humeur, le simple fait de mélanger les couleurs quand il s’agit de l’art traditionnel ou d’imaginer un nouveau concept quand c’est l’art numérique, l’emmène dans un monde magique où elle est l’héroïne, transformant ainsi la pire journée en un conte de fée.
Elle essaya d’abord avec la psychologie quand elle se rendit compte que ce n’était pas sa voie. Elle l’abandonna donc et partit à la recherche de sa vraie passion. C’est ainsi que, poussée par ses proches qui eux l’avaient compris avant elle, elle décida d’explorer plus profondément son don pour la peinture numérique. C’est ainsi que l’art a mystérieusement changé sa vie.
Elle s’appelle Marianata Sylvaince et, du haut de ses vingt-et-un (21) ans, elle est une artiste peintre (graphiste), surmontée d’une écrivaine. Elle est née et a été élevée à Jacmel mais vit actuellement à Brooklyn, New York. Cette transition n’a pas été facile mais elle lui a permis de murir tout en élargissant son horizon.
Quand après son secondaire elle quitta la faculté de psychologie pour devenir adepte du département d’art, “Pa fem gaspiye kòb mwen” furent les propos de sa mère. Car, comme la plupart des parents haïtiens, elle ne comprenait pas encore pourquoi sa fille n’avait pas plutôt opter pour la faculté de droit, d’architecture ou de sciences infirmières. Mais, plus tard, quand elle remarqua les exploits de sa fille, elle n’hésita pas à la féliciter et lui dire combien elle est fière d’elle.
Inspirée la plupart du temps par les émotions qui la traversent, ces expériences ou les petites choses de la vie, elle a tellement de pièces d’art qu’elle n’arrive pas à les dénombrer. Mais parmi tous ces tableaux numérique et traditionnelle, celui qu’elle chérit le plus est intitulé Motherland (Patrie-Mère, en français). Elle préfère les travails digitalisés. Pourtant, ce sont les couleurs et les motifs de cette peinture abstraite inspirée par son pays natal, qui ont conquis son cœur.
Aujourd’hui, c’est une Marianata fière de pouvoir partager totalement ses ressentis à travers son art que nous avons interviewé, une Marianata fière de pouvoir enfin se faire entendre comme elle le souhaite. Cependant, elle nous expliqua qu’au début, elle n’était pas aussi confiante car elle ne savait pas encore comment connecter ce qu’elle voulait et ce qu’elle faisait ; elle ne trouvait pas les bonnes couleurs et les résultats finals ne convenaient pas à ses attentes. Mais, depuis qu’elle s’est inscrite à l’école d’art et a commencé à pratiquer beaucoup plus, son estime d’elle-même a augmenté et elle arrive à s’exprimer convenablement.
En été dernier, elle a même eu son propre art show d’art, à Jacmel, où, en plus d’avoir initié quelques jeunes à l’art, elle exposa ses tableaux et ses poèmes. Car oui, pour exprimer ses émotions, Marianata ne s’arrête pas à la peinture. Depuis Avril 2018, elle tient son blog “Muhreahwrites”, où elle utilise son habilité à ressentir intensément les choses pour promouvoir les artistes haïtiens qui de peur qu’on ne les juge, n’ont pas encore trouver la force de se lancer et d’assumer leurs travaux. Dans ce même contexte, Marianata nous avoua que pour elle, seules les critiques concernant de vraies fautes techniques comptent. Quant à celles sur ses œuvres, elles n’ont pas de grandes valeurs à ses yeux car personne ne comprendra totalement sa façon et sa vision. Voilà pourquoi elle s’entoure de personnes ayant la capacite de l’aider à aller de l’avant et recommande à chaque personne de faire de même.
PDG de la marque KLB Clothing (Keen, Lively & Bold), Marianata Sylvaince a récemment quitté son travail pour se consacrer totalement à son art et à son business en ligne. Et dans les années à venir, elle se voit illustratrice de livres pour enfants, avec un magazine populaire et pourquoi pas dit-elle, sa propre école d’art ou elle pourra continuer à peindre tout en enseignant ses techniques et son amour pour les arts visuels a qui le voudra bien.
Quand on lui questionna sur son expérience avec ses fans, c’est avec beaucoup d’humilité qu’elle répondit que tout en étant consciente que beaucoup de gens apprécient et supportent son travail, elle n’utilise pas ce terme pour le designer. Elle dit avoir beaucoup de supporteurs qu’elle aime beaucoup et qu’elle remercie pour leur soutien.
“Quelqu’un aura toujours un commentaire à faire sur vos choix mais croyez en vous et faites ce que vous aimez. N’arrêtez jamais de fixer vos objectifs et de travailler pour les atteindre, car le succès est la récompense du dur labeur”.
Tels furent ces mots qui conclurent notre rencontre avec Marianata.
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