Santé

L’OMS accuse la cigarette électronique

Coup dur pour l’industrie des «e-cigarettes » après la publication du dernier rapport de l’OMS publié le 26 Juillet dernier réclamant leur régularisation sur le marché tout en les qualifiant d’«incontestablement nocives».

Parues il y a à peine plus d’une quinzaine d’années, les cigarettes électroniques n’ont pas eu trop de mal à concurrencer et même à devancer leurs homologues constituées de tabac pur. Ces petits gadgets produisant de la fumée considérée comme inoffensive pour la santé ont rapidement conquis la société des fumeurs de telle sorte qu’à mesure que le nombre d’adhérents à l’e-cigarette augmente, celle des fumeurs de tabac ne cesse de régresser. Toute la notoriété de ces matériels réside dans leur mécanisme d’action. En gros, ce n’est que de l’eau parfumée qui se transforme en vapeur. Et si certaines études ont réussi à prouver qu’il existerait quand même quelques produits nocifs dans la fumée inhalée, d’autres ont pu minimiser les faits en comparant leurs effets à ceux du tabac et l’on doit dire que leur  nocivité est nettement inférieure, même quasi-insignifiante face à ces derniers.

Fort de ce constat, on en est même venu à leur confier une des taches les plus encombrantes de l’humanité qui n’est autre que celle de libérer des milliers de gens de la dépendance au tabac. Elles semblent avoir joué leur rôle à merveille dans le sevrage tabagique si l’on en croit la déclaration de l’Agence Nationale de Santé publique deux ans plus tôt. Ceux qui utilisent les cigarettes électroniques font tout pour se démarquer des fumeurs de nicotine. D’ailleurs, ils avancent qu’ils ne « fument » pas mais bien au contraire, ils « vapotent ». C’est à croire que ces gadgets ont admirablement conquis leur place au sein de la société moderne.Mais ils semblent n’avoir pas réussi à compter l’OMS parmi leurs alliés.

En effet, cette lutte acharnée contre les cigarettes électroniques a commencé il y a à peu près six ans de cela mais de manière beaucoup plus subtile. L’OMS n’a pas caché ses doutes par rapport à ces engins dont le degré de nocivité n’était pas encore prouvé de manière scientifique et commençait même à avancer la théorie que cette routine avec la fumée des e-cigarettes pourrait contre toute attente provoquer chez les non-fumeurs un désir de s’approprier de la nicotine. Elle récidive un an plus tard en interdisant le vapotage dans les lieux publics mais aussi pour les mineurs. Mais le rapport publié récemment par l’OMS a fait l’effet d’une bombe. Gare à la subtilité ! L’OMS dévoile tous ses ressentiments face à ces engins dont l’utilisation ne cesse de se répandre à travers le monde et la liste des chefs d’accusations est des plus exhaustives.

S’ils reconnaissent que les effets des cigarettes électroniques sont « probablement moins toxiques que celle du tabac », il n’en demeure pas moins que «les risques existent», pour emprunter leurs propres mots. Elle revient aussi à sa requête de départ pour une réglementation de ces gadgets et réaffirme que la théorie selon laquelle elle serait un vecteur de la dépendance à la nicotine chez les non-fumeurs.

Les industriels producteurs de tabac n’en sont pas non plus sortis indemnes. Ils sont catégorisés comme des obstacles à la réduction de l’usage du tabac dans le monde. Ils seraient donc conscients de l’effet néfaste de ces dispositifs mais continueraient quand même à clamer leurs soi-disant bienfaits juste pour protéger leurs intérêts.Et les réactions n’ont pas tardé à fuser de toutes parts. Professionnels de la santé, industriels, tabacologues, instances sanitaires, beaucoup condamnent ce rapport de l’OMS et le qualifient de «position incompréhensible».

C’est une guerre véhémente qui s’annonce entre les partisans de la cigarette électronique et ses détracteurs. Qui a raison ? Nous ne saurions le dire faute d’études appropriées pour corroborer nos dires. Mais quoiqu’il en soit chers lecteurs, sachez que ce qui est sur pour le moment c’est que l’usage de la cigarette électronique n’est pas exempt d’effets délétères sur la santé. Mis à part ce fait, le doute est permis des deux côtés.

Suivez-nous sur facebook, instagram et twitter en cliquant respectivement sur ces liens: https://www.facebook.com/belide.mag – https://www.instagram.com/belide.mag/ – https://twitter.com/BelideMagazine

Comment here