Une Chinoise dotée d’une double anatomie sexuelle devient « mère » puis « père »
L’histoire de « Liu », une habitante de la Chine, a fait grand bruit dans les médias asiatiques et internationaux après un reportage du South China Morning Post (SCMP) en février 2025. Selon le journal hongkongais, cette ouvrière d’usine âgée de 59 ans aurait eu deux enfants dans des rôles biologiques différents : d’abord en tant que mère, puis en tant que père. Un parcours rare, complexe et largement commenté en Chine.
Selon le SCMP, Liu est née avec une condition intersexuée rarement diagnostiquée à l’époque. Dès l’enfance, elle se distinguait par des comportements et un style perçus comme masculins par son entourage, ce qui lui valut moqueries et harcèlement.
À l’âge adulte, Liu épouse un homme, Tang, avec qui elle conçoit un premier enfant. Elle porte la grossesse et donne naissance à un fils, devenant mère selon les normes biologiques classiques. Peu après la naissance, son corps aurait connu de fortes transformations hormonales : apparition d’une barbe, réduction du volume des seins et développement d’organes génitaux masculins. Le couple se sépare et Liu déménage pour recommencer sa vie. Elle adopte alors une identité masculine et se présente publiquement comme un homme.
Plus tard, dans sa nouvelle ville, Liu rencontre une collègue, Zhou. Malgré les obstacles légaux, le mariage entre personnes de même sexe n’étant pas reconnu en Chine et l’identité administrative de Liu restant « femme », le couple trouve un moyen de s’unir. Selon les médias, le couple conçoit alors un second enfant. Cette fois, Liu est présenté comme le père biologique, tandis que Zhou porte la grossesse. Le fils né au début des années 2000 appellerait aujourd’hui Liu « papa », tandis que le premier le désigne encore comme « maman ».
L’histoire, spectaculaire et inédite, s’est rapidement propagée dans la presse internationale. Cependant, aucune publication médicale ne vient corroborer le caractère biologiquement complet de cette double parentalité. L’affaire reste donc un cas fascinant, mais encore entouré de zones d’ombre du point de vue scientifique.

