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Dekò, un spectacle unique

C’est à l’Hôtel Oasis que Vanessa Jeudi nous a présenté, ce dimanche 7 Avril, Dekò, un spectacle organisé par EventCity dirigé par Capelletti Hugot Gabriel, peignant un quotidien réel mais cruel qu’endurent les femmes de petits métiers de notre pays. En effet, quatres voix magiques ont su s’élever sous les lumières tamisées de la salle de spectacle pour défendre ces femmes marginalisées qui sont pourtant les piliers de la vie humaine de tous les jours. Comme voix de fond, Gaëlle Bien-Aimé, la metteuse en scène se faisait entendre au rythme d’un tambour: “Woule Tanbou”, leur intimait-elle et dès lors nos Madan Sara, nos repasseuses, nos couturières, nos lessivières et autres se sont présentées à nous, criant leurs trépas, dénonçant les abus, quémandant un respect mérité et pleurant, ventre ceint, leurs morts.

Toutes les plaintes et les prières de ces dames ont été chantées, appelant tantôt Dieu, tantôt les loas: Dambala, Nago, et Erzulie, pour donner des frissons à un public émerveillé. Elles n’ont surtout pas omis de mentionner la reine Anacaona ; femme légendaire de notre histoire. Mais aussi une peinture du jugement que la société porté face aux différentes types de peau noire en allant de la noire pure au teint clair.

“Freedom” chantaient-elles pour clôturer le spectacle. “No more weapons over me” ces paroles qui en disent long face à leur niveau de discrimination endurée dans la société. Une société pour laquelle elles travaillent chaque jour et qui ne serait rien sans elles. Si certains s’empressent de défendre les droits de toutes les femmes, d’autres comme Vanessa Jeudi et Gaëlle Bien-Aimé préfèrent être sélectives. Tafa Mi-Soleil, Tasha Saint-Fort, Dana Pierre Saint, Stéphanie Dénauld, ce quatuor qui a su nous éblouir avec leurs timbres vocaux hors pair.

Dekò a été présenté pour la première fois le 7 Décembre dernier à Cool Corner. Toutefois les félicitations du public n’étaient pas des moindres ce dimanche 7 Avril à la fin de cette deuxième présentation qui demande autant d’énergie que de patience, à l’égard des actrices et surtout, de monsieur Capelletti. Ce spectacle, en effet, qui nous a charmé par son originalité: une coordination de chants et de mîmes. Quoi qu’il en soit une future présentation de Dekò se fait attendre avec impatience.

Dashka-R. Charlemagne
Rédactrice
Belide Magazine

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