Après plus de trois (3) années consécutives sans aucun cas de choléra enregistré, Haïti fait face à une résurgence de la maladie depuis début d’Octobre 2022. Pour éviter les mêmes résultats de la dernière épidémie, le gouvernement, à travers le Ministère de la Santé Publique et de la Population, appelle la population à se faire vacciner.
Plus de 17600 cas suspects avec plus de 300 morts, tels sont les chiffres de cette nouvelle épidémie de choléra en Haïti. Les départements de L’Ouest, du Centre et de l’Artibonite comptent 94% des cas confirmés. Tous les autres comportent des cas suspects. Vu les conditions dans lesquelles évoluent les prisonniers incarcérés au Pénitencier National, il n’est donc pas surprenant que 368 cas suspects et 14 morts y proviennent.
Pour tenter d’arrêter la propagation, Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a reçu 1,17 millions de doses de vaccins oraux contre le choléra grâce au soutien de l’Organisation Panaméricaine de la Santé. La campagne de vaccination, lancée ce 18 Décembre 2022, débutera d’abord dans les régions les plus touchées par l’épidémie (Cité Soleil, Carrefour, Delmas, Tabarre et Port-au-Prince) pour ensuite s’étendre sur tout le territoire.
« Les vaccins oraux contre le choléra peuvent aider à prévenir l’apparition de la maladie jusqu’à deux ans chez les adultes et six mois chez les jeunes enfants. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’utilisation de vaccins anti cholériques en association avec d’autres mesures visant à prévenir la propagation de la maladie d’origine hydrique, en particulier des interventions en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène ». (OPS)
Le vaccin oral est administré en deux doses à une semaine d’intervalle. Il protège à près de 90% dans les six mois suivant la vaccination puis à 50% dans les 3 ans suivants.
Le directeur général du MSPP, le Dr Lauré Adrien a déclaré que “l’arrivée des vaccins oraux en Haïti est un pas dans la bonne direction” Bien sûr, la stratégie nationale ne comporte pas seulement la campagne de vaccination, mais aussi et surtout une bonne adoption des mesures barrières : le lavage des mains, la consommation d’eau potable (traitée ou bouillie), la protection des aliments, l’utilisation des latrines pour la défécation.
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