“Enjamber la flaque où se reflète l’enfer” ; par la voix de la célèbre Tafa Mi-Soleil, prêtant les mots de Souad Labbize, mis en scène par Gaëlle Bien-aimé, le viol a été vulgarisé.
Ce fut le Mardi 19 Juillet 2022, vers deux heures de l’après-midi, en partenariat avec le Centre d’Art que les multiples faces de l’Art se sont souri. Une disette ? Mais pas n’importe laquelle que l’artiste Tafa Mi-Soleil, offrit à un public, la tête pleine de merveilles, en quête d’expressions, de sensations et pourquoi pas d’identités. Un corps peint par Lourdes-Millard Estimé et Naïka Aurelus à la hauteur de l’expression des mots, une parole autant fluide que véridique ayant raisonné au gré des non-dits. Une expression corporelle laissant à désirer mais non loin de déplaire, à capté l’imagination et vaut une révérence jusqu’à terre à « Nègès Mawon » au complet, pour leurs œuvres avec l’artiste.
Les vérités des filles et femmes demeurent donc inchangées malgré les différences de culture, de classe, de couleur et autres.
Merci centre d’art, merci ACTE, Gaëlle et toutes les personnes qui ont fait le déplacement pour l’exposition Miwa Fanm suivie de ma performance. #AbaVyòl pic.twitter.com/QdnbiFVNlL— Tafa Mi-Soleil (@SoleilTafa) July 21, 2022
“Vernissage Expo par Miwa Fanm…”
Il y a de ces parties en nous autres femmes qu’on a de cesse de porter, mais qui ne nous interpellent pas assez, qu’on laisse d’autres manipuler à leur guise ou même pour lesquelles quelquefois on éprouve quelques gênes. Qui d’autres mieux que nous autres femmes seraient mieux placées pour parler de notre propre vagin ?
À travers un atelier de gravure avec Malfada et des ateliers de peinture avec Yaël Talleyrand comprenant plusieurs artistes surtout des femmes, dont Lourdes-Millard Estimé, Anne Sophie Vixamar, Dashka-Rheyna Charlemagne, Naïka Aurelus, Déborah, Francesca Guillaume et Leïka, les pinceaux se sont plus à raconter leur puissance en tant que femmes, soit à travers leur propre représentation en portait, ou même leur vagin. Un symbolisme merveilleusement exprimé, l’exposition eut le flair d’éblouir certains et rassurer d’autres par la même occasion.
D’une voix fière, rassurée, la jeune Neissa Demorcy, un peintre, expliqua son tableau qui représentait un vagin surmonté d’un tambour, dans lequel une corde se cassait. Et cette corde, relate-t-elle, constitue les pressions de la société desquelles la femme selon elle devrait se déparier.
À travers son atelier, la responsable Yaël, voulait pousser les femmes à se voir telles qu’elles sont vraiment et les apprendre à s’aimer. Encore est-il qu’elle voulait exprimer une certaine entraide et familiarité, qui fort heureusement fut réussi entre les artistes elle-même.
Utiliser des abstractions pour se définir, d’autres artistes l’ont également fait et ceci avec brio telles Lourdes-Millard, Naika Aurelus, et Dashka-Rheyna Charlemagne. Utiliser leurs propres non-dits et mêmes des parties estimées de leur propre personne pour se représenter, avec ce coin là la satisfaction n’en finissait pas.
“Un sourire par ci, des câlins par là, des prises de photos, on s’était vu, rencontré, on se donnait la main, autour de nous un vernissage, pour nous charmer : la prestation de Tafa Mi-Soleil, les amoureux de l’art s’étaient donné rendez-vous au Centre d’Art, l’affirmation de la femme était flagrante, pourquoi ne pas se laisser aller, mais encore est-il : comment ne pas aimer l’art et ne pas écouter ce dernier quand il s’exprime ?”
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