Avoir un petit ami en 2025 : un choix embarrassant ou un simple décalage générationnel ?
Dans un essai d’opinion publié sur Vogue, la podcasteuse et autrice Chanté Joseph s’interroge : « Est-ce embarrassant d’avoir un petit ami maintenant ? » Une question provocatrice à première vue, mais qui traduit un phénomène bien réel observé dans une partie de la jeunesse d’aujourd’hui : la relation amoureuse hétérosexuelle ne semble plus avoir le même prestige qu’autrefois.
Selon Joseph, la culture en ligne TikTok, X (Twitter) ou Instagram a bouleversé la perception des relations. Là où les couples hétéros étaient autrefois idéalisés, on observe désormais une forme d’ironie, voire de rejet. Les jeunes femmes, particulièrement celles issues de la génération Z, affichent parfois une fierté à rester célibataires ou à se détacher des modèles romantiques traditionnels. « Être en couple avec un homme » devient presque un symbole de naïveté ou de conformisme social dans certains cercles féminins et féministes.
Chanté Joseph souligne qu’il ne s’agit pas forcément d’une haine des hommes, mais plutôt d’une réaction à des années de déséquilibres dans les relations : attentes non partagées, violences symboliques, ou encore charge émotionnelle disproportionnée supportée par les femmes.
Sur les réseaux, les memes et les vidéos moqueuses sur les petits amis maladroits, infidèles ou égocentriques alimentent cette tendance à rire (jaune) des couples hétéros.
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Une satire ou une fracture ?
Mais où placer la frontière ? L’ironie, souvent libératrice, peut parfois glisser vers une généralisation. Le discours, d’abord humoristique, finit par suggérer que toute relation hétérosexuelle est vouée à l’échec ou indigne d’admiration.
Et c’est là toute la question soulevée par l’article : sommes-nous face à une forme de lucidité moderne ou à une misandrie déguisée ? Autrement dit, ce désenchantement envers les relations hétérosexuelles découle-t-il d’une réalité sociale observable ou d’un rejet collectif, amplifié par les codes des réseaux, envers la figure masculine ?
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