Oui, terminer la phrase ainsi : “Pen mouye, bouyon zèl kabrit, labouyi bannann ak pwa… et pleins d’autres mélanges inimaginables est bel et bien ton premier réflexe. Homophobe, homosexuel refoulé ou neutre ? Quoiqu’il en soit, le choc avec l’arc-en-ciel n’est pas prêt de se terminer.
Notez bien : ce sont juste des faits couchés sur cette page par une observatrice !
Nous avons au moins une fois dans notre vie rencontré quelqu’un qui se démarque par son orientation sexuelle défiant ce que nous appelons la “normalité”. De l’avis de beaucoup, Ti men kase an, ti pwenti dwèt la, ti men nan fouk koubi do a, nou pa ladann. Et le moins que l’on puisse dire c’est que dans notre société, la tolérance n’est pas notre point fort. La communauté LGBT tarde encore à être acceptée. Le slogan “Pen mouye” est à son paroxysme. Mais si nous avons une grande majorité qui ne fait que suivre l’évolution de la situation, nous ne devons pas nier la guerre homophobe-homosexuel qui sévit.
Les extrémistes
Ce sont ceux qui clament et ne se cachent pas non plus pour montrer leur haine face aux homosexuels. Cependant, l’animosité semble être plus penchée contre les gays mais pas les lesbiennes. D’ailleurs, un homme ne se cachera pas pour avouer que l’un de ses plus grands fantasmes est de faire un threesome avec deux lesbiennes. Il les trouve sensuelles, belles et attirantes dans l’interdit qui émane d’elles. Pourtant, il serait offusqué de voir, même sentir deux hommes homosexuels. L’excuse avancée pour justifier ce comportement ? “De gwo souf yo ye”.
L’un des discours les plus dégradants qui fait malheureusement partie de notre quotidien est bel et bien : “Mwen pa nan danse kole ak bèt sa mwen menm”. On en arrive à diminuer la personnalité de l’autre en le traitant de “bèt”. On ne le considère pas comme notre égal en tant que personne mais comme un être inférieur qui ne mérite aucun respect. Et dans ce groupe, nous ne comptons même pas ceux qui tiennent haut et fort ces discours : “Depi m kwaze avèk yo se bat m ap bat yo”. La violence des mots fait place le plus souvent à celle des actes et c’est là que débute l’homophobie.
À noter que la ligne entre un homophobe et une personne neutre n’est même pas nette. Tu es neutre c’est quand tu respectes l’orientation sexuelle de l’autre. Mais du moment que tu commences à penser qu’il devient inférieur par ce fait, tu tombes directement dans l’homophobie. Pourtant, ce n’est pas un mythe, mais un homosexuel peut être aussi un homophobe intériorisé. À force de faire face à des critiques et de s’être inculqué des croyances péjoratives, il peut en venir à se haïr ainsi que tous ceux qui lui rappellent son état. Mais ne vous méprenez pas, cela ne veut pas dire que si vous êtes homophobe, vous êtes automatiquement un homosexuel refoulé.
Les homosexuels
Oui, pour l’équipe homosexuelle ce n’est pas non plus de tout repos. On retrouve une vaste campagne d’acceptation qui se fait même au premier degré avec des enfants de tout âge et dans les activités les plus simples de notre quotidien comme un film ou un roman. Le jeu en vrai c’est de se faire accepter dans le monde avec ses différences. Ce qui de prime abord ne serait pas considéré comme préjudiciable si les limites n’étaient malheureusement pas franchies maintes fois quand on tombe sur une personne qui ne veut pas l’accepter.
On tombe dans ce qu’on appelle le mythe de “l’homo maledve”. Qui n’a jamais entendu ces mots ? : “Pito w kite yon fanm joure w ou pa pase anba bouch moun sa yo”. Vérité ou mensonge ? Reste à savoir mais à moins de lancer un concours de jurons avec des représentants des deux partis nous ne saurions nous en faire une idée exacte.
Autre chose à remarquer c’est que l’on pousse le bouchon trop loin des fois. On admet que les différences ne devraient pas être des barrières pour une personne et que ce soit “louable” de le faire comprendre à tous. Mais il faut aussi savoir que tout le monde ne sera pas d’avis à rejoindre la lutte. La personne peut ne pas être homophobe et vous respectez en tant qu’humain mais ne se sent pas prête ou n’accepte pas de vous épauler dans votre combat.
Opinions différentes, choix de vie différents, les nuances existent partout. La tienne n’est pas forcément celle de l’autre, que tu sois homo ou hétérosexuel. Le maître mot ? Limites. Ne les dépassez pas et chacun pourra vivre sa différence. Oh, j’allais oublier de vous demander d’où viennent ces recettes (Rire). J’aimerais bien savoir où l’on peut trouver des “ailes de cabri”.
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