Vous le savez sans doute : la maison mère de Facebook a changé de nom pour que celui-ci ne soit plus associé qu’au réseau social et non à toutes les activités de l’entreprise (Instagram, WhatsApp…), dont le fameux Métavers (META).
En effet, deux messieurs connus sous le nom de Joe Darger et Zack Shutt avaient décidé de créer, en Novembre 2020, une société de fabrication de PC pour les gamers, Meta PCs. Sur le site TMZ on peut littéralement voir qu’ils avaient déposé, en Août dernier, aux États-Unis, une demande de marque pour le mot “Meta” dans les domaines HighTech d’où des ordinateurs, laptops, tablettes, logiciels et autres produits high-tech, soit pile dans le champ d’action de Facebook. Celle-ci ayant été validée, ils sont donc actuellement bien propriétaires de la marque. Les deux fondateurs, qui expliquent ne pas avoir eu connaissance du projet de changement de nom de Facebook jusqu’à son annonce le 28 octobre dernier, ont fixé le prix de cession de leur marque à 20 millions de dollars. Et oui, ce sera un bon coup pour eux.
Jusqu’à maintenant, Facebook reste sans commentaires sur cette bourde, mais une personne proche de la société aurait déclaré à TMZ que le géant américain n’était pas inquiet et avait tous les droits requis pour obtenir le nom. Serait-ce un carnage du côté de l’État, mais non ce sera le bras de fer entre David et Goliath, et selon une affirmation, le combat ne sera pas forcément gagné par ceux qui ont déjà la marque. En effet, The Guardian avait demandé l’avis de Mark P. McKenna, un professeur à la faculté de droit de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ; ce dernier a expliqué qu’il existe bien des failles pour arriver à récupérer la propriété d’une marque ; la plus commune consiste à déposer une demande dans un autre pays (un petit pays sans système de recherche de préférence) et à utiliser cette date de demande soi-disant antérieure pour la déposer aux États-Unis. Cette pratique, souvent utilisée par les grands groupes, est fallacieuse, mais semble bien fonctionner.
Assez logique pour le géant américain. META, la petite entreprise avec ses 25 salariés, va-t-elle réussir à garder son nom ou à le revendre à Facebook ? C’est une histoire qui ne fait que commencer et, si en temps normal, les chances auraient été plutôt minces, il se peut que le bad buzz que génère cette magouille pour obtenir la marque ne soit pas ce dont Mark Zuckerberg a besoin en ce moment. Pour rappel, il est déjà chahuté suite à une enquête du Wall Street Journal où une ancienne collaboratrice, devenue lanceuse d’alerte, a révélé preuves à l’appui des pratiques pas très jolies de la part de l’entreprise. Une affaire qui reste tout de même à suivre.
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