Nous n’avons pas besoin de regarder trop loin en arrière pour faire ce constat : le Mabi se raréfie. Il devient plus difficile de trouver cette boisson rafraîchissante, et les marchandes qui en vendent n’ont pas toujours ce souci de qualité si important pour bien savourer ce pur produit de terroir haïtien.
C’est un discours typique des génétations précédentes : les temps ont changé. Et force est de constater qu’ils ont souvent raison, surtout en ce qui concerne certains produits comme le mabi. Une petite histoire raconte que ce nom viendrait d’une déformation. Du temps de l’esclavage, on dit que les colons ordonnaient de leur apporter leurs breuvages en ces termes : “take my beer”. Après l’acquisition de l’Indépendance, les nouveaux libres auraient eux aussi créer leur bière ; My beer, Mabi.
Encore récemment ou trouvait le mabi quasiment partout. Dans les marchés publics, sur le quartier et aussi sur la table de certaines familles. Plusieurs raisons peuvent expliquer le fait que cette boisson devient plus difficile à trouver. D’abord l’insécurité, évidemment, mais aussi parce que la chaine de transmission de certaines valeurs et traditions locales s’effrite petit à petit.
La disparition de certains produits de qualité en dit long sur les dynamiques sociétales d’une communauté, et sur ce point Haïti a perdu et continue de perdre beaucoup de richesses. Le Mabi est en passe de subir le même sort que d’autres éléments de la culture haïtienne, il sera difficile de renverser la situation. Donc avant même de le voir disparaitre pour de bon, profitons de le boire et se rappeler au bon souvenir de l’époque où un gobelet de mabi glacé pouvait guérir autant de maladies que le “Ti bikòs”.
Pa bliye f on kout je sou ribrik “Santé Sans Tabou” Bèlide Magazine nan
Nan premye sòti nou, nou pale sou enfeksyon vajinal kote nou gade kijan fanm ka genyen pwoblèm sa ak kijan yo ka rezoud li. Nou te pale tou sou kijan ti mesye yo jere ijyèn yo : kisa sa ka lakoz si yo mal jere pati entim yo e kisa yo ka gen tou si yo mal jere.
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