Société

Lanmou lòk, lanmou òni ?

Lanmou lòk, lanmou òni ?

Un amour qui donne sa chance à “Ti fanm bò lakay la”, un amour qui a acidulé le challenge “madan marye/fanm deyò”, un de ces amours qui, dit-on, exècre les célibataires qui ne font que “jape”. Lanmou lòk, une autre façon d’aimer. Coeurs sensibles, abstenez-vous.

L’amour n’a jamais été vraiment un conte de fée. Pardonnez notre franchise messieurs et dames mais mieux vaut vous désillusionner de prime abord. Le slogan “Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants” devint une utopie de nos jours. Mais en y repensant, a-t-il jamais été autre chose que cela ? Pour la petite minorité, chers lecteurs, qui essaie tant bien que mal de se forger une histoire “d’amour” avec les guillemets bien en évidence, disons que leur “amour” prendra beaucoup de “pataswèl” en chemin. Des gifles que peut-être l’autre ne découvrira jamais ou du moins consentira-t-il à vivre avec. Cependant, dans ce tourbillon, chacun essaie de se forger son propre “amour” et avec notre “lòk”, synonyme de “confinement forcé” pour certains, l’amour nous révèle un de ses plus piteux visages jusque-là ignoré.

L’amour “Se nan moman sa ti fanm sou katye bon”

Juste une blague pour certains mais sachez-le, d’autres ne tarderont pas à mettre ce plan à exécution. Celle du quartier en laquelle ils ne voyaient même pas une potentielle conquête devient d’un jour à l’autre leur obsession. Coup de foudre ou “Vye kraze” en attendant de meilleurs jours ? Mais messieurs, si le lock dure au plus deux ou trois semaines, et après ?

L’amour “Pa fèmen Charly INN”

Encore une fois c’est notre bas-ventre qui prend le dessus. Le jour du ravitaillement devient le salut escompté. Le slogan ? “NOU DWE WÈ MENNAJ NOU”. Nous ne nous targuerons pas de savoir ce qui se passe dans ces rendez-vous, mais des posts comme “Pa boule otèl yo tanpri” ont le chic de nous mettre la puce à l’oreille.

L’amour “Selibatè kontinye jape”

La campagne “fawouche Selibatè” ne date pas d’hier. Cependant, n’oubliez pas qu’il y a plusieurs catégories de célibataires et la plus vulnérable est celle pour qui l’amour n’a jamais été un coup de chance, “sa ki kase dan yo nan fè Gran So a” ; ajouter à leur fardeau durant ce “lòk” n’est jamais la meilleure solution. “M espere n konprann”.

L’amour “Nan moman sa fanm deyò men nan fouk, madan marye k ap fè koze”

Slogan mettant de l’huile sur le feu à une guerre qui supposément perdure depuis qu’on a inventé cette histoire de mariage. Sujet que nous vous présenterons en détail peut-être plus tard mais pour l’instant la grande question à poser à nos mariées aux anges est bel et bien, qu’est-ce qui se passera après le “lòk” ?

Veuillez nous excuser pour le terme mais impossible de conclure sans l’amour “Griyen l”

Oui, les nudes sont devenus un accessoire d’amour pour certains dont ils ne peuvent se passer. Des couples perdurent avec tandis qu’ils sont malheureusement la cause de nombreuses ruptures. Légitimes pour certains qui menacent même de terminer la relation faute de nudes dans ces moments-là. Mais imaginez-vous avec ce lock, “si moun nan nan yon chanm kay ak tout fanmi l”.

“Lanmou lòk”, c’est à priori un amour où tout le monde paraît “òni”, où nos pulsions sexuelles semblent au summum. Mais le “lòk” ne serait-il pas en réalité le moment où notre solitude prend le dessus ? Où pouvons- nous espérer échapper à la réalité qui se passe derrière les barricades, quoique ce soit un leurre ? Et là, nous devenons des mendiants de mirage. Il y a de ces relations qui ont débuté grâce à la solitude du “lòk” juste parce que deux personnes ont essayé de passer ensemble leur ennui et après cet épisode, elles perdurent juste par “gratitude” mais l’amour malheureusement n’est pas au rendez-vous. Il y en a aussi qui n’y résistent pas car, faute d’électricité ou autre, l’être aimé est considéré comme pas “assez disponible” alors que lui aussi tente vainement de combattre ses démons.

“Lanmou lòk”, c’est en somme un ultime cri de désespoir, de solitude qui malheureusement des fois remet en surface nos pires vices. Yon lanmou òni. Mais faîtes attention ! “Apre lòk, tanbou ka lou” !

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