Parler de la contraception avec son partenaire est souvent délicat. Cependant, cette conversation est capitale avant même d’entrer dans les relations sexuelles avec son conjoint. Parler et partager la responsabilité des méthodes contraceptives aident à prévenir les conséquences non-désirées et à maintenir une meilleure relation au sein du couple.
La contraception est une méthode employée pour empêcher que des rapports sexuels aboutissent à une grossesse. Ce qui permet de mieux planifier sa vie. Elle soulève souvent la question de la prise hormonale, de son impact sur la santé et la qualité de vie de la femme. Ces interrogations trouvent leur justification dans les effets secondaires auxquels auront à faire face celles qui y sont adeptes. Au niveau des couples, le sujet reste assez sensible pour certains. La femme endosse souvent la responsabilité de la contraception. Toutefois, les conséquences qui surviennent pour une quelconque négligence en ce sens ne concernent pas seulement la femme. Dans un couple, l’impact des décisions, surtout sur le plan sexuel, retombe aussi sur les hommes. Bien qu’il ne soit pas celui à qui on demande d’avaler les pilules ou encore d’insérer un dispositif, les répercussions se feront aussi bien sur sa vie que celle de la femme.
Pourquoi en discuter ?
Tout d’abord, il faut savoir la position du partenaire concernant la survenue d’une grossesse. Dépendamment de votre âge, niveau professionnel, stabilité économique ou tout simplement l’envie, le désir d’avoir un enfant n’est pas forcément manifesté. Parfois, les opinions divergent à ce sujet. Il faut donc trouver un terrain d’entente et se faire entendre par l’autre.
Les préservatifs fonctionnent (à 99% en plus!) alors pourquoi en parler ? Parce que tout simplement tout le monde n’aime pas utiliser les préservatifs. Certains sont allergiques au latex, d’autres préfèrent avoir des relations intimes sans. Si la question des infections sexuellement transmissibles (IST) ne se posent pas, on peut avoir recours aux autres méthodes contraceptives.
Comment en parler ?
Sensible ou non, le sujet doit être mis à table à un moment au sein du couple. La décision qu’on recherche n’est aucunement une imposition mais un consensus entre les deux parties. Préalablement, il faut savoir les méthodes qui vous conviennent le mieux.
Aussi, il est préférable de prendre du temps pour initier la conversation. Ce n’est pas un interrogatoire qu’on veut faire passer mais soulever des points essentiels concernant les risques encourus. L’échange doit se tenir au calme, dans une atmosphère légère, sans montrer de l’adversité l’un envers l’autre.
Quelles méthodes utiliser ?
Il n’existe pas de méthode universelle en matière de contraception. Celle choisie doit prendre en compte plusieurs facteurs, notamment le style de vie, les préférences et les croyances des partenaires. De ce fait, il faut recueillir les informations concernant les différentes options et les asseoir avec son/sa conjoint(e).
Le stérilet ou dispositif intra-utérin convient surtout aux couples qui veulent disposer d’une contraception à long terme efficace et l’oublier tout de suite après. Certains utilisent des hormones, d’autres utilisent du cuivre. L’insertion se fait normalement par un personnel médical qualifié.
Les méthodes hormonales regroupent surtout les pilules prescrites par un médecin en vue d’empêcher l’ovulation lors du cycle menstruel. Elles comportent cependant des effets secondaires notables (gain pondéral, nausée, changements d’humeur, diminution de la libido, migraine, etc.). La plupart dure quelques mois, le temps que l’organisme s’ajuste aux changements hormonaux. Cependant, il existe une corrélation entre la prise des pilules contraceptives et la survenue du cancer du sein et d’embolies. Il faut en discuter avec un médecin spécialiste.
Bien que certains l’utilisent à leurs fins, la pilule du lendemain est une méthode d’urgence et non un moyen de contraception récurrent. Il existe beaucoup d’autres moyens de contraception. Cette dernière peut aussi changer au fil du temps, à mesure qu’on évolue dans sa vie personnelle et dans la relation. Il ne s’agit pas d’un sujet à reléguer au seul compte de la femme, vue que les méthodes contraceptives masculines n’ont pas encore atteint le marché des consommateurs. Les conséquences qui découlent des méthodes préventives utilisées auront un impact direct sur la vie du couple, et non sur la femme seule. L’avenir se joue dans l’implication des deux sexes.
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