« Un rêve devenu cauchemar » : la confession de Melissa Sapini sur la 74e édition de Miss Universe

Dans un entretien exclusif accordé au magazine People, Melissa Sapini, représentante d’Haïti au concours Miss Universe 2025, a brisé le silence sur les conditions qu’elle dit avoir vécues pendant la compétition. Ce qui devait être l’un des plus grands moments de sa vie s’est transformé, selon elle, en une expérience difficile, marquée par des dysfonctionnements, des problèmes de santé et un profond sentiment d’injustice.

Dès les premiers jours, Sapini raconte avoir remarqué un climat étrange, rythmé par des murmures et des échanges constants entre candidates. Toutes semblaient se demander si les situations qu’elles observaient étaient normales. Plusieurs participantes seraient tombées malades après avoir consommé les repas fournis par l’organisation. Certaines ont été hospitalisées, et la jeune Haïtiano-américaine évoque des concurrentes qui « tombaient comme des mouches », sans que les responsables ne prennent de mesures globales pour modifier les repas ou assurer un meilleur suivi médical.

Elle-même est tombée malade, mais a choisi de poursuivre les activités pour ne rien manquer, de peur que cela nuise à ses chances. Elle confie que cette pression constante, mêlée à l’absence de prise en charge adaptée, a grandement contribué à transformer son expérience en un fardeau émotionnel.

 

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Sapini affirme également avoir constaté des irrégularités dans le déroulement du concours. Elle évoque des liens personnels entre certains juges et des candidates, des signes de favoritisme évident, ainsi que des décisions qu’elle juge influencées par l’apparence ou la couleur de peau. Les démissions de plusieurs membres du jury avant la finale ont alimenté ces soupçons, certains affirmant même que des finalistes auraient été présélectionnées dès le départ.

Pour la jeune femme, cette accumulation d’incidents et d’injustices a eu un impact profond. Elle dit avoir repensé aux sacrifices importants qu’elle a faits pour représenter Haïti (études mises de côté, travail, temps loin de sa famille) pour finalement se retrouver dans un concours où, selon ses mots, « tout semblait déjà joué ».

L’organisation Miss Universe n’a, pour l’instant, pas répondu aux accusations. Mais le témoignage de Melissa Sapini relance les interrogations sur la transparence, la sécurité et l’éthique des concours internationaux, et place au cœur du débat la question du traitement réservé aux participantes. Elle affirme avoir parlé non seulement pour elle-même, mais pour toutes celles qui, comme elle, ont pris part à cette édition dans l’espoir d’un moment historique, et qui se retrouvent aujourd’hui marquées par une expérience bien loin de leurs attentes.