Journée mondiale de la santé sexuelle

Chaque année, le 4 septembre, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé sexuelle. Instituée en 2010 par l’Association mondiale pour la santé sexuelle, cette journée a pour objectif de rappeler que la santé sexuelle n’est pas un luxe, mais un droit humain fondamental.
Cependant, il convient de souligner que la santé sexuelle est encore largement négligée à l’échelle planétaire. Chaque jour, près d’un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible. De plus, une grossesse sur deux n’est pas planifiée, souvent par manque d’information ou d’accès à la contraception. Et selon l’ONU, une femme sur trois subit des violences sexuelles au cours de sa vie. Ces chiffres alarmants prouvent que l’enjeu dépasse largement le domaine médical : il touche à la dignité, aux droits humains et à l’égalité des genres.
Haïti face à ses propres défis !
En Haïti, la situation est encore plus préoccupante. En effet, l’éducation sexuelle demeure un sujet tabou, rarement intégré aux programmes scolaires. Beaucoup de jeunes grandissent sans information fiable sur leur corps, leurs droits ou la prévention des risques. L’accès aux services de santé sexuelle et reproductive reste limité. Les centres de dépistage et les cliniques spécialisées sont rares, surtout en province. Résultat : les grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles et les violences sexuelles continuent d’affecter une partie importante de la population, en particulier les femmes et les adolescents.
Ainsi, la Journée mondiale de la santé sexuelle prend toute son importance dans ce contexte. Elle nous rappelle que la santé sexuelle englobe et que chaque personne doit pouvoir accéder à des connaissances fiables, doit pouvoir décider librement d’avoir ou non des relations sexuelles, recourir à la contraception, ou encore planifier une grossesse, et que chaque personne mérite de vivre des relations basées sur le consentement, l’égalité et la dignité. Parceque promouvoir la santé sexuelle, c’est aussi lutter contre les violences, renforcer l’égalité entre les sexes et protéger les droits humains.
Aujourd’hui il devient urgent d’agir. Ainsi, plusieurs mesures pourraient faire la différence :
– Introduire une éducation sexuelle adaptée dans les écoles, afin de briser les tabous et d’armer les jeunes contre la désinformation.
– Renforcer les services de santé de proximité, avec plus d’espaces de dépistage gratuits.
– Multiplier les campagnes de sensibilisation
– Soutenir les associations locales, déjà engagées dans la promotion de la santé sexuelle et la lutte contre les violences.
De plus, on doit aussi se rappeler que la santé sexuelle ne peut être laissée au hasard. Car parler de sexualité, c’est avant tout parler de respect, d’autonomie et de dignité humaine. C’est pourquoi, en ce 4 septembre 2025, nous devons décider de faire un pas de plus vers une société où chaque individu peut vivre sa sexualité sans peur, sans honte et sans violence.