S’il y a bien des fois où l’on entend quelqu’un clamer que la beauté est relative, sachez que ce n’est guère vilain et que l’expression en elle-même contient tout son sens littéralement parlant !
À travers le monde, passant par l’Orient, traversant l’Antarctique jusqu’à atteindre le vaste Occident, le symbole de beauté concernant les deux genres ont toujours différé l’un de l’autre ! Dans beaucoup de pays, la beauté pour une femme se mesure à sa taille, son teint et pourquoi pas sa pointure ?!
Rien que pour pallier aux divergences de la définition de la beauté, la contrée chinoise et l’Occident se montrent téméraires dans leur choix. Si en Occident la taille chérie pour les femmes se situe entre 1.67m à 1.70m, en Chine, on ne joue point à la marelle ; cela se statue a 1.70m et rien d’autre. Question mélanine, nous avons là encore des divergences. Si tu es chinois, la clarté doit primer concernant ta peau, pas question de bronzage ou autre décoloration ; tandis qu’en Occident pour plaire aux hommes, les femmes recherchent un teint mât. Signe de santé, si ta peau est trop claire tu risques d’être pris pour maladif !
Taille fine en Chine, élancée et mince, et pointure en lotus, alors qu’en Occident les courbes sont majoritairement très appréciées. Mais si à travers cette tournée mondiale visant la beauté du genre, on se disait que les préférences s’arrêtaient là, ce serait donc oublier les habitants de l’Omo en Ethiopie !
En effet, en plein XXIe siècle, en Éthiopie, les gros sont les rois de la beauté. Plus la grosseur de ton ventre est prononcée, plus tu es l’incarnation même de la beauté. Au cours des trois dernières années, une étude s’était portée sur le mode de vie des habitants de l’Omo où en les photographiant ; Éric Lafforgue affirma que “Devenir Gros” était leur rêve ! Des concours sont même organisés afin de désigner le plus gros du village qui sera sans aucun doute “Le Héros du village”, vénéré par tous jusqu’à ce qu’un nouveau villageois fasse l’effort de le dépasser !
Dans cette même Ethiopie, les femmes à leur tour les plus glorifiées sont celles appelées “femmes à plateau”. Avant l’âge de dix (10) ans, les jeunes filles appartenant au groupe mursi, en Ethiopie, se voient percer leur lèvre inférieure d’une cheville en bois, remplacée ensuite par un cylindre en argile qui grandit avec elles d’année en année. Ce disque, appelé “dhebbi”, est considéré comme un véritable bijou pour cette tribu et est souvent décoré de jolies gravures. Si l’origine de cette coutume n’est pas connue par les anthropologues, certains ont néanmoins pris la liberté d’avancer quelques hypothèses. Pour les uns, cette tradition est tout simplement un signe d’appartenance à un groupe ; pour les autres, elle visait à rendre indésirables les femmes mûres afin que celles-ci ne soient pas kidnappées par les tribus rivales. Cette deuxième hypothèse est un paradoxe quand on sait qu’aujourd’hui, ces ornements labiaux servent avant tout de parade de beauté et de séduction.
Et si nous remontons plus loin, rien qu’en Perse ; autour des années 1900, deux princesses, deux demi-sœurs étaient souvent représentées comme icône de beauté. Or, si nous regardons les critères de beauté du monde contemporain, il sera donc d’avis que ces princesses perses étaient aux antipodes de la beauté ! Toujours vêtues de Tutu, Fatemeh Khanum et Zhara Khanum portaient des duvets au-dessus des lèvres, elles avaient le visage arrondi et leur pilosité était plus qu’évidente. Pourtant la petite histoire raconte que Fatemeh s’était mariée très jeune et Zhara, de son côté, avait plus de cent quarante-cinq (145) prétendants dont treize (13) s’étant suicidés suite à ses refus !
Au Madagascar, un joli sourire et un bel esprit suffit amplement. En Inde, la beauté naturelle prime sur tout à leur égard. La Colombie, de son côté, est appelée le royaume de la beauté. En Australie, plus tu es blanche, mieux c’est ! Au Brésil, la gloire est la beauté sauvage : le teint bronzé. Au Japon, on préfère le côté enfantin d’une femme ; cela la rend plus agréable selon eux. Et pour finir, on a l’Afrique, le berceau de l’humanité où l’on vénère le culte des rondeurs !
Si l’on se mettait à faire le tri de chaque préférence séparément, on finirait sûrement par se demander est-ce qu’il y a lieu de parler de beauté ou plutôt de diversité ?
“Il est fort heureux pour la race humaine que tous les hommes n’aient pas exactement un goût correct et uniforme en matière de beauté féminine, car si tous avaient ce goût, il en résulterait vraisemblablement des luttes fatales pour décider qui posséderait les quelques types de beautés parfaites” – Lola Montes
Crédits des images utilisées :
- Image de couverture
- Femme ronde – Beauté (tableau de Koustodiev)
- Femmes à plateau : https://www.nofi.media/2017/10/femmes-surma-plateau/44248
- La princesse Fatemeh Khanum : https://twitter.com/marinamaral2/status/1310599611636219906
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