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Lizzo : une carrière menacée, va-t-elle s’en sortir ?

Lizzo
Lizzo est une chanteuse, flûtiste, parolière et rappeuse américaine née à Détroit en 1988. Militant pour le droit des personnes en surpoids et de la communauté LGBTQ+, elle fait aujourd’hui l’objet d’un scandale pouvant influencer de façon négative sa carrière.

De son vrai nom Melissa Viviane Jefferson, Lizzo se vend comme étant une personne de très positive, motivante, engagée et surtout qu’on pourrait côtoyer sans aucune difficulté. Elle défend des valeurs de tolérance et d’acceptation de l’autre. Mais certaines personnes de son entourage professionnel semblent ne pas être de cet avis ou auraient connu une autre facette d’elle : “la Lizzo toxique“.

Les accusations sont nombreuses

Trois (3) de ses danseuses : Arianna Davis, Crystal Williams et Noelle Rodriguez ont déposé plainte contre elle pour avoir créé un environnement de travail toxique. Les accusations sont nombreuses et font découvrir une Lizzo contraire à celle qui est généralement connue du public. Ces danseuses ont fait mention d’harcèlement sexuel, religieux et racial, de discrimination, de séquestration, d’agressions et autres, comme indique leur cabinet d’avocat dans un communiqué.

L’hostilité en plein milieu de travail

C’est le lundi 31 juillet à Los Angeles qu’a été déposée la plainte contre l’artiste, et son staff de direction en particulier la responsable de l’équipe de danse. Des trois (3) plaignantes, deux ont été licenciées et la dernière ne pouvant plus supporter a fini par démissionner.

Certains de ses danseurs auraient été contraints d’assister à un spectacle sexuel dans un club à Amsterdam et d’agir de façon obscène en public. La popstar a également fait subir une audition très épuisante de douze (12) heures d’affilée à sa troupe, après l’avoir accusé de boire pendant les heures de travail. Le pire, celles dont elle juge la performance insatisfaisante ont été renvoyées sur le champ. (Sky News)

Atteinte d’obésité depuis son plus jeune âge, Viviane se montre comme quelqu’un qui est super fan du body positive. Pourtant, Arianna Davis se plaint d’avoir été discriminée en raison de son poids et a fait dans son pantalon pendant cette fameuse répétition par peur de perdre son travail en allant aux toilettes. Dans les charges, il est précisé qu’elle a reçu une tenue transparente sans sous-vêtements pour continuer. Elle aurait été licenciée pour avoir enregistré une réunion alors qu’elle souffrait d’une affection oculaire. (Sky News)

Les danseuses affirment également qu’il existait un différend de longue date sur leur rémunération. Si on croit les témoignage, la parolière a plutôt créé une atmosphère dépressive, stressante et terrifiante plutôt qu’un climat de convivialité avec les gens autour d’elle.

Quigley a, elle aussi, sa part aux poursuites

Sa capitaine de danse, Shirlene Quigley, elle aussi, est pointée du doigt pour avoir tenté de convertir les danseuses à sa religion. Elle les a aussi réprimandé pour avoir des relations sexuelles hors mariage. La chorégraphe est aussi accusée d’avoir discuté de manière indue de fanstasmes sexuels, de masturbation avec la bande. Mais pourquoi parler d’un Dieu de paix et le partager aux autres en travaillant aux côtés de quelqu’un qui opprime et porte préjudice aux autres ?

D’autres sortent du silence

Le courage de ces trois filles a poussé d’autres victimes à sortir du silence. L’activiste Ola Oyewumi explique son expérience lors d’un concert de l’interprète de About damn time en 2017. Elle introduit son tweet avec ces paroles : “J’ai défendu Lizzo du racisme, de la misogynie et de la grossophobie par le passé…” Elle y explique qu’elle a été piétiné par un homme durant ce concert en étant dans son fauteuil roulant et que malgré le fait que la chanteuse et son équipe aient tout vu, ils ont quand même invité ce dernier à monter sur scène.

La cinéaste nominée aux Oscars, Sophia Nahli Allison, affirme avoir laissé tombé un documentaire sur la flûtiste en 2019 à cause de sa méchanceté et de sa cruauté. Elle a aussi fait mention de son arrogance et de son égocentrisme. Elle dit avoir été traitée avec irrespect.

Outre ces deux, Courtney Hollinquest et Quinn Whitney Wilson ont aussi placé leurs mots.

Larguée par Beyoncé

Mercredi soir, dans son concert, Queen B a effacé le nom de Lizzo dans sa chanson Break My soul. Au lieu de dire : “Badu, Lizzo et Kelly Rowland” elle préféré cité le nom de Badu plus de trois fois : “Badu, Badu, Badu, Badu”.

Entre confirmation d’accusation et déni des faits

Alors que les allégations ne cessent de faire surface, Shirlene publie une vidéo sur Instagram le 1er août dernier dans laquelle elle laisse parler sa foi en proclamant la bonté et l’amour de Dieu ; et en précisant qu’il est la lumière, le premier et le dernier. Pour certains, cela ne fait que confirmer le fait qu’elle ait essayé d’imposer sa foi à la troupe. (Instagram)

La star quant à elle, réagit après trois (3) jours sur sa page instagram. Elle introduit ses mots en expliquant qu’elle ne cherche pas à jouer la victime et qu’elle sait qu’elle n’est pas cette vilaine que dépeint ses accusatrices et les médias. Elle décrit ses sentiments face à tout ça : “ces derniers jours ont été difficiles, déchirants et marqués par beaucoup de déception… Mon éthique professionnelle, mes valeurs et mon respect ont été remis en question”. Tout au long du texte, on peut lire une Lizzo blessée et un peu déconcertée ; mais elle termine en disant qu’elle ne va pas se laisser submerger après tout le bon travail qu’elle a fait.

Leurs réactions suite à la publication de Lizzo

“Au départ, cela n’a fait qu’accentuer ma déception par rapport à ce que je ressentais et à la façon dont j’étais traitée”, a déclaré Crystal Williams. “Je pense que le thème général de tout cela est que nos expériences et nos traumatismes n’appartiennent qu’à nous. On a l’impression que cela a été complètement ignoré […] On a l’impression qu’on nous a fait porter de fausses accusations alors que ce n’est pas le cas. Oui, c’était très décourageant de lire et de se sentir négligée, surtout avec ce qu’elle représente en ce qui concerne l’émancipation des femmes – la santé mentale, la positivité du corps – et encore plus de prouver que ce n’est pas le cas, parce que rien n’a été reconnu dans cette déclaration”, a-t-elle ajouté. (TVA Nouvelles)

Le public a encore son opinion à ce sujet. Pour lui, dire qu’elle ne cherche pas a jouer la victime n’est autre que se faire passer pour une et chercher à se montrer Nickel.

Les poursuites engagées par ce trio ne précisent aucun montant de dédommagement, selon NBC News.

Elle sera représentée par l’Avocat hollywoodien Marty Singer pour son procès.

Boycottée par Beyoncé, accusée par ses employées, dénoncée par d’autres gens ayant croisé son chemin en milieu professionnel, Lizzo semble être dans un très sérieux pétrin. On se demande si les allégations sont fausses ou si elle est réellement coupable. Tant que l’affaire ne sera pas close, rien ne sera mis au clair. Mais en attendant, la star doit faire face aux hostilités auxquelles elle avait soumis sa bande si tel a réellement été le cas.

Comments (1)

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