Pour le drapeau, peau pour la patrie : “konbyen nan nou k ap travay pou li ? Pour le drapeau peau pour le pays, konbyen nan nou ki prèt pou n mouri pou li ?” Cette phrase nous est sûrement déjà parvenue à l’oreille une fois, à la radio ou sur un écran.
Svelte mais pas ses mots encore moins sa voix, Jean Bernard Thomas fait de la musique une arme pour la conscience, un rythme pour le cœur et pour faire danser ses dreadlocks, une mélodie pour l’âme. Tôt dans l’enfance, “atis la” comme on l’appelait déjà sur son quartier, se plaisait à chanter avec sa mère à l’église mais se régalait tout aussi dans les musiques traditionnelles comme ces après-midi inoubliables dans les bandes rara avec ses amis. Poursuivant sa voie, Jean Bernard Thomas est passé à decibels compas vers les années 2005 avant de participer l’année suivante à la compétition de soleil sound system là où sa vraie carrière professionnelle allait commencer à seulement 24 ans après avoir remporté le prix de ce dit concours.
On retrouvera ensuite l’artiste sur des compilations de “Alo ayiti“, particulièrement sur leur album gospel où le chanteur a même produit une chanson : “Se nan dòmi m te ye“. Depuis, Jean Bernard Thomas n’a cessé de travailler et en 2008 il a fait la grande sortie de son premier album Ayiti Thomas, album qui a connu un fort succès mais qui malgré tout n’a pas pu maintenir l’artiste au top de l’industrie musicale pendant longtemps. De Jamala boston dans son plus jeune âge, en passant par Soleil System Sound, Baroli Records et tant d’autres, Jean Bernard Thomas a continué à collaborer avec plusieurs artistes déjà connus comme Olivier Martelly, KenFS, Dug-G, J Perry, le défunt Mikaben… L’artiste a connu des moments d’euphorie, le marquant à jamais et l’encourageant à continuer de donner le meilleur de lui-même. Il se souvient encore d’un concert au Lakou Pele en Martinique et d’un autre à Bojeu parc avec Sael et en parle encore aujourd’hui avec fierté et satisfaction.
A côté de la musique, Jean Bernard Thomas est peintre et bricoleur. Travaillant d’arrache-pied sous son label Elite Entertainment, l’artiste promet de nombreuses surprises, plus particulièrement, de beaux projets pour le plus grand plaisir de son public, en 2023. Selon lui, le reggae caribbean, style adopté par l’artiste le rendant unique, différent et original tout comme les autres styles de musique de notre culture, sont une richesse identitaire à exploiter non seulement ici en Haïti mais surtout auprès des étrangers qui apprécient nos productions et l’encouragent avec ardeur.
Le jacmelois, quoiqu’il s’est inspiré de nos artistes et de ceux d’ailleurs garde son style et authenticité parce que la musique pour lui est une passion. Il encourage d’ailleurs les jeunes qui s’intéressent à la musique, à l’art en général à ne pas se leurrer d’un monde facile et attrayant mais de rester dans l’arène, de se battre avec de la bonne musique et d’utiliser leur potentiel pour véhiculer des messages de paix, d’amour et de sagesse. Jean Bernard Thomas est un artisan de paix, un artiste engagé qui a goûté au succès et qui a connu l’échec mais qui malgré tout continue d’apporter un message de réconciliation, et qui continue à persévérer pour une cause, une passion, un exemple.
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