Le forum sur la réalité sanitaire dans le Nord a eu lieu ce vendredi 28 Juin à l’auditorium du Collège Régina Asumpta, et ce fut un succès pour Surgimed.
L’entreprise SurgiMed, unissant la chirurgie à la médecine, a pour vision de “devenir un acteur incontournable dans le secteur sanitaire en Haïti”. Dans cette optique, l’initiative a été prise pour organiser un forum médical pour le département du Nord sous le thème : “La réalité sanitaire du Nord, ses spécificités et ses défis dans la quête du développement durable”.
Longtemps annoncé par l’ambassadrice de SurgiMed, Sry-Lanka Sanon, ce vendredi, le public était au rendez-vous. Des participants de tout la sphère sociale capoise on répondu présent. Au programme, des professionnels – pour qui le secteur médical est incontournable dans une économie qui fleurit. Médecins, infirmières, étudiants, économiste, tous étaient venus apportés leurs réflexions face à la réalité sanitaire du département.
Après les propos de bienvenue du maître de cérémonie, le micro a été cédé au premier citoyen de la ville, Mr Patrick Almonor, qui a souligné l’importance d’un tel événement au cœur du Cap-Haïtien. par la suite, ce fut le tour du PDG de Surgimed, Dr Wisly Joseph, pour présenter SurgiMed, ses origines et sa mission dans le secteur médical, tout en espérant que le forum aboutira à “des décisions éclairées” de la part des parties prenantes, permettant d’améliorer les soins au niveau du département.
Les panélistes se sont succédés ensuite tour à tour. D’abord, les représentants du Centre de traitement du cancer et de chirurgie générale (C3G), les Drs Christina Joseph et Louima Bendson qui ont l’état des lieux de l’oncologie dans le grand Nord. C3G, l’un des 3 centres cancérologiques du pays, endosse une lourde responsabilité, recevant des patients provenant d’au moins quatre (4) départements.
Ensuite, s’ensuivit l’économiste Etzer Émile pour parler de l’importance cruciale que revêt la santé dans l’économie d’un pays. Il a notamment abordé les difficultés liées à la santé comme service, le rôle de cette dernière dans le développement durable et les questions par rapport aux coûts qu’elle génère, notamment pour la couverture sanitaire.
Les interactions étaient nombreuses. Les questions se sont multipliées. Les auditeurs s’interrogeaient sur le système d’assurance en Haïti, l’impact de la privatisation du secteur médical sur l’économie et les partenariats entre le secteur public et le secteur privé. Les experts ont enchainé leurs réponses pour essayer de donner satisfaction.
Au tour du Dr Emmanuel Cyriaque, représentant de Vitas Group, pour parler de la réalité de l’orthopédie dans le Nord. Il a établi notamment le nombre manquant de spécialistes dans cette branche, la logistique dérisoire et les coûts élevés des interventions chirurgicales en orthopédie, souvent inabordables par les patients.
Les représentants de l’Association Haïtienne des Étudiants en Médecine (AHEM), Rosny Dave AZÉMAR et Youri Mc Lamarre PIERRE, ont à leur tour pris la parole pour présenter les défis rencontrés dans la formation médicale des étudiants et la rétention des spécialistes dans le Nord.
Après différentes interactions entre les différents membres du panel et le public, une courte pause déjeuner a été observée. Le retour fut marqué la présentation de la triste réalité du chirurgien général dans le Nord par le Dr Allan Raphaël, le statut de la gérontologie et de la gériatrie par Mme Laura Delva, les difficultés confrontées par les pédiatres par la Dr Judeline Isnor et les nombreuses carences en Imagerie Médicale par les Drs Luckenson Estimable et François Joseph.
La journée a été longue, les interventions nombreuses. Le public, lessivé, n’a pu entendre les mots du Dr Larosilière, du Dr Jory Désir et du Dr Darryo Augustin, faute de temps.
Malgré tout, l’auditoire fut satisfait. Des retombées positives suites aux nombreuses discussions se feront, a promis le PDG de SurgiMed lors des remerciements. Dans un pays qui manque de tout, ce forum pourrait être une base pour raviver le secteur médical du Nord en y investissant les ressources nécessaires. Place maintenant aux différents acteurs économiques et politiques de la région pour permettre aux différentes propositions de porter fruits pour le plus grand bien des gens du Nord.
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