À chaque saison, la nature éblouit par ses paysages et ses couleurs laissant paraître toute sa beauté et sa splendeur, nous dit Mazouz Hacène ! À chaque relation entamée, qu’elle soit amicale ou purement sentimentale, l’on arrive toujours à se creuser un chemin mais on finit toujours par vivre soit l’extraordinaire, l’interdit ou faire naître des séquelles qui ne cessent d’éveiller nos sens. Et un jour, on est blessé, on s’interdit le pardon, puis notre âme meurt.
ET SI J’AVAIS MIEUX CONÇU LA VIE ?
Dès mon jeune âge, les réflexions sur le pardon me paraissaient insupportables, j’étais toujours ce petit bonhomme qui rougissait à chaque petite discussion et qui s’autorisait à voir la vie d’une part comme une conquête, mais aussi une simple aventure d’autre part. Un soir, à ma sortie de l’église, je fus éreinté par la lenteur de ma copine face à mon insuffisance physique. Tu n’es pas ce que j’espérais, murmura-t-elle ! Bref, je gardais encore mon sang-froid, jusqu’au jour où j’ai compris comme Thérèse Tardif, que l’amour, c’est le calme et la confiance. J’étais brisé malgré moi, malgré nous !
Les jours passèrent, mon cœur s’octroyait la solitude. Deux ans plus tard, je suis devenu de plus en plus agressif et mon vocabulaire de méchanceté augmentait au rythme des battements de mon cœur. Je souffrais de mal-être et je me passionne d’être une victime infâme et abandonnée. Les flots bornaient ma vie et je conservais le désir acharné de poursuivre ma quête, celle de garder mon silence et de briser des cœurs. Oui, des cœurs innocents de ma blessure, de mes cicatrices, de mon ignorance face au pardon.
À QUOI S’ATTENDRE ?
Vous vous posez certainement ces questions ? En quoi suis-je blessé et que vient faire mon âme dans ce parcours de trêve ? Il arrive souvent de n’avoir aucune réponse, mais Celine Hess, dans son ouvrage intitulé “Du pardon à l’impardonnable” m’a ouvert les yeux en me montrant sans cesse que le pardon, comme Lurlen McDaniel le clame si bien, est un choix qu’on fait, un cadeau qu’on donne à quelqu’un même s’il ne le mérite pas. Cela ne coûte rien, mais on se sent riche une fois qu’on l’a donné. Et croyez-moi, la plus grande peine que l’on puisse infliger est d’être blessé et de faire du pardon son plus grand obstacle de survie.
LA VIE EST DANS LE PARDON
L’heure est donc au pardon, aux blessures non prises en charge et aux cicatrices non reconnues. Être blessé, c’est faire taire les pulsions du quotidien et éveiller les vices de l’humain. C’est au fil du temps, tuer son âme et s’apitoyer sur son sort. Ainsi, quand vient l’aube du matin, on s’ennuie de se gratifier d’un nouveau jour, d’une nouvelle aventure. Croyez-moi, le pardon pour moi a été une abstraction et une illusion incontournables. Et tout ça a causé ma blessure qui à son tour m’a tué, elle s’est accaparée de mon âme sans commune mesure. Nathalie, cette fille qui a passé sa vie à tenir la haine comme bouclier, a fini par se faire tuer, elle ne vit plus, ne croit plus à l’amour et bref, elle est inexistante. D’ailleurs, l’infidélité est l’un des aspects de la haine mais la trahison, elle est humaine et Nathalie ne l’a pas comprise, elle s’est laissée emporter. N’en parlons pas des jeunes qui selon le site LECROIX, au moment présent se livrent au marchandage pour fuir le pardon.
Quant à moi, je regrette encore de ne pas avoir eu le temps de me pardonner, de pardonner à mes semblables, tous ceux et toutes celles qui m’ont trahis. Mais à la manière de Kendrick Lamar, en vieillissant un peu, je réalise que la vie est une perspective. La trahison vient de la permission qu’on offre aux autres, elle vient de notre intérieur et c’est à nous d’en faire fi d’elle. Personne d’autre que nous n’est coupable. Alors, pardonnez tant que vous le pouvez, soignez vos blessures mais surtout apprenez à sécuriser votre âme. Sûrement me demanderez-vous: “Et si je n’avais pas envie de choisir le pardon ?” Dans ce cas, libre à vous de choisir la mort, celle qui tue votre âme. Mais n’oubliez pas mon conseil et gardez à l’esprit que la vie est dans le pardon et non l’oubli.
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