Depuis le 1er décembre 2024, la Belgique devient l’un des premiers pays au monde à accorder un véritable statut légal aux travailleurs et travailleuses du sexe, leur permettant de signer des contrats de travail. Cette mesure, fruit de deux (2) ans de concertation entre les autorités et les associations, vise à améliorer leurs conditions de vie et de travail tout en encadrant légalement l’activité.
Des droits équivalents à ceux des autres employés
Les personnes exerçant ce métier peuvent désormais bénéficier d’une série de protections sociales, notamment :
- Accès à l’assurance maladie ;
- Cotisations pour la retraite ;
- Congés payés et congés maternité ;
- Droit de refuser des clients ou des actes sans risquer le licenciement.
🇧🇪🔞 FLASH | Les prostitué(e)s disposent désormais d’un contrat de travail en Belgique, avec un accès à l’assurance-maladie, droit au chômage, cotisations retraite, congés payés, congés maternité et de conditions de sécurité. pic.twitter.com/vfsUzohQlw
— Cerfia (@CerfiaFR) December 2, 2024
Elles peuvent également mettre fin à leur contrat de travail à tout moment sans préavis ni indemnité, garantissant ainsi leur autonomie dans l’exercice de leur activité.
Des obligations pour les employeurs
Les employeurs sont désormais encadrés par des règles strictes pour garantir la sécurité et les droits des travailleurs et travailleuses du sexe. Parmi les mesures imposées :
- Installation de boutons d’urgence dans les lieux de travail ;
- Désignation obligatoire d’une personne de confiance ;
- Respect des conditions sanitaires et sécuritaires dans les locaux ;
- Autorisation préalable pour recruter légalement, afin de lutter contre le proxénétisme.
Le proxénétisme reste néanmoins interdit, et toute exploitation abusive ou entrave à la cessation d’activité pourra entraîner des poursuites judiciaires.
**Proxénétisme : le fait de tirer des revenus de la prostitution d’autrui
Une avancée majeure, mais des défis persistent
Si cette législation représente une avancée importante dans la reconnaissance des droits des travailleurs et travailleuses du sexe, certains défis restent à relever : les stigmatisations et les préjugés sociaux persistent, et il faudra du temps pour que cette nouvelle législation soit pleinement appliquée et respectée.
Cette réforme positionne la Belgique comme un modèle dans la régulation de ce secteur, en conciliant droits des travailleurs et lutte contre les abus. Les associations espèrent que cette initiative servira d’exemple pour d’autres pays souhaitant garantir de meilleures conditions pour les travailleurs du sexe.
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