Culture

#FreeHaiti : le cri d’un peuple, l’alarme d’une jeunesse fatiguée !

#FreeHaiti

En Haïti depuis à peu près cinq ans tout au moins, les citoyens clament un seul chant : “le pays va mal” ! D’une part, il y a ceux qui crient famine, pour ainsi dire qu’ils sont d’abord au chômage, d’autre part ceux qui sont à la ramasse, et qui dénoncent malencontreusement leur mode de vie, et enfin toute une panoplie de gens qui se demandent à quelle fin existent-ils !

Quand le pays est-il tombé dans ce pur chaos ? Comment faire pour avoir un peu de paix dans ce pays ? Quand…? Pourquoi…? Jusqu’à quand…? D’innombrables questions auxquelles tout un peu tâchait vainement de répondre sans succès aucun !

Si vous êtes Haïtiens, vous ne serez donc pas sans savoir que depuis fort longtemps le territoire natal ne marche qu’à reculons. Si entre 2018-2019, Haïti se faisait remarquer pour tout ce qui a trait à la non-convenance, sachez qu’entre 2020-2021, ce petit bout de terre de la caraïbe est passé maître en matière de dégringolade!

Entre des événements cahoteux et brutaux qui eurent lieu le 6-7 Juillet 2019, Haïti connut pour une période très prolongée une ère complètement verrouillée. Ce que tout le monde appelait couramment “Peyi lòk” ! Depuis lors et même bien, avant Haïti chute !

2020 se pointe à l’horizon et quelques mois plus tard, c’est un confinement serré que le pays allait vivre sans grande préparation. Et même après reprise d’activités, les choses n’étaient pas si enviables. À chaque jour qui passait quelqu’un disparaissait, et petit à petit tout le monde comprit que le pays était sous l’emprise du phénomène du “kidnapping”.  Des sommes exorbitantes étaient réclamées aux familles des victimes, et quelquefois inimaginables. Que faire ? Vers qui aller ? Pourquoi nous ? Personne ne répondait à leurs appels ; et fort souvent, la population n’eut pas d’autres choix que de gagner les rues afin de revendiquer libération… pourtant ils étaient opprimés, bousculés et ceci par ceux-là mêmes placés pour les aider !

Fatigués ! Fatigués de la mauvaise administration du pays, fatigués de la misère et de la faim qui sévissent dans le pays (soit un taux de 42%), fatigués de l’insécurité, de la corruption, l’impunité et toutes autres formes de répressions connues, la populace crie à l’aide, mais rien n’y fait.

12 Mars 2021 : hôpitaux, services de transports et administratifs, écoles… tout était réuni pour former le cadre routinier de la vie à la capitale, mais cependant, non loin de la ville elle-même, exactement à l’ouest du pays, eut lieu un massacre des plus inhabituels sur figures sécuritaires. Vidéos, photos, notes vocales circulaient ça et là ; ce qui eut pour conséquence une conscience révoltée de la population. Même morts, les policiers souffraient le martyr… Et l’indignation faisait fureur !

13 Mars 2021 : partout, il est question de faire entendre nos voix, de montrer au monde entier ce que nous vivons, de dire qu’ils n’en pouvaient plus. Tout ceci était donc traduit à travers un simple hashtag : #FreeHaiti !

Oui un hashtag mais pas n’importe lequel, car à travers, la population haïtienne parvient à toucher les oreilles du monde entier. Artistes étrangers, footballeurs, représentants sociaux, tous à travers cet hashtag rivèrent un œil sur Haïti et dénonça sa situation.

Les haïtiens eurent ras le bol de chaque crime commis sur n’importe quelle personnalité de la société : médecins, écoliers, marchands, directeurs, étudiants et même étrangers ; des actes qui, d’ailleurs, restaient impunis !

Depuis lors, à chaque fois qu’il était question de parler d’Haïti, il faut l’accompagner de l’hashtag. Surtout ils ne découragent pas, ils dénoncent chaque crime et ne demandent qu’à VIVRE ! Le monde devait entendre leurs voix !

Jusqu’où mènera cette méthode ? Personne ne le sait, mais pour l’heure depuis qu’un groupe de citoyens engagés et concernés ont lancé le hashtag, ce dernier ne cesse de faire son chemin dans le village mondial.

Assez de subir injustement, ils ont décidé de ne plus faire silence car disent-ils “ansanm nou pi fò” !

https://twitter.com/lisabaduola/status/1371599389911871494

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