Santé

Trans handicapés : quand on désire être paralysé

Trans handicapés

Durant les cinq (5) dernières années, la notion d’identité a pris de plus en plus d’ampleur. Les pronoms, le sexe et autres qu’on prend pour acquis dès la naissance sont remis en question. Dans ce même courant, certains se sentiraient mal dans leur peau de personne sans handicap. Serait-ce un trouble mental ou simplement une nouvelle adoption de son identité corporelle ?

Pour vous et moi, perdre un membre ou encore se retrouver paralysé tiendrait au cauchemar. Toute notre manière de vivre serait bouleversée. Cependant, pour d’autres, vivre avec cette « commodité » les touche dans leur âme. Ils s’identifient comme « trans handicapés ». Auparavant valides, ils se sont blessés continuellement ou ont eu recours à des interventions chirurgicales radicales pouvant leur donner la vie d’handicapé qu’ils désirent.

Ce phénomène, connu sous le nom de xénomélie, serait dû à des troubles neurologiques chez l’individu. Les psychiatres parlent de « trouble de l’identité et de l’intégrité corporelle » ou TIIC. Cette terminologie renvoie au fait que certaines personnes se sentent prisonnières dans un corps qu’elles disent ne pas être le sien. Des études menées en 2011 par le Dr McGeoch, spécialiste en neurosciences, ont permis d’établir une théorie selon laquelle le TIIC serait causé par un dommage au niveau du lobe pariétal supérieur droit. Toutefois, vu la nature du sujet d’étude, le nombre de participants était limité à 4. La conclusion n’est donc pas définitive mais représente un grand pas dans la compréhension de cette condition.

De nombreuses controverses sortent de la situation des individus souffrant de TIIC. Dans les années 90 et en 2004, des chirurgiens comme l’écossais Robert Smith ont réalisé des amputations sur des membres sains des patients xénoméliques. À chaque fois, ces interventions ont suscité des outrages de la part de la communauté médicale, notamment concernant la notion selon laquelle les médecins font serment de ne pas blesser (do no harm). Vu qu’il est possible que ces personnes souffrent d’un trouble psychiatrique, il ne devrait pas avoir à prendre ces décisions pour eux-mêmes.

Alors que l’année 2023 prend son essor, nous devons nous rappeler que nous marchons sur des œufs quand il s’agit de parler d’identité, surtout la corporelle. Se précipiter à passer au ridicule la manière que l’autre se voit ou encore à évoquer une théorie de trouble mental peu l’un comme l’autre conduire à des personnes « woke » sur la toile de s’enflammer. À l’ère où toute information est disponible à quelques clics près, il vaut mieux de s’informer avant d’opiner sur ce qu’on connaît guère.

Comment here