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TMAQ : le rythme dans le sang

TMAQ

La musique a le pouvoir de changer le nom des humains pour les transformer en nom d’artistes. C’est ce qu’elle a fait à François Jonathan en le nommant TMAQ. Et depuis, la passion du natif de Port-au-Prince explose. Bèlide Magazine a rencontré l’artiste qui s’est exprimé avec un immense plaisir sur son rêve le plus cher et son amour pour le quatrième art et ses constituants.

La musique est un moyen efficace pour se connecter aux autres et à soi-même. Elle calme la douleur terrifiante, procure de la joie intense, aide à rafraîchir la mémoire, envoie de la bonne énergie pour démarrer une journée en étant sur ses pas de danse… L’artiste TMAQ, conscient des bienfaits et du pouvoir de la musique dans les sociétés, souhaite à son tour partager sa belle énergie au grand public.

Pour cet artiste évoluant dans le secteur musical haïtien, le support familial est important. En plus de la musique, il fait des études en sciences administratives d’où l’importance du support familial. Le jeune artiste était vivement encouragé par son père. “Tu as la capacité de devenir tout ce que tu veux”, lui insufflait souvent son père qu’il considère comme un mentor.

De ses traits caractéristiques

Féru et curieux, l’artiste confie développer seul ses compétences musicales, en véritable autodidacte. Il se reconnaît un grand mélomane, notamment de beaucoup de musiques classiques, de chansonnettes françaises et de kompa. Il ajoute que son inspiration vient de ces musiques.

En tant qu’humain, il reconnaît avoir des caractéristiques positives et négatives. L’amabilité, l’écoute, le don de conseiller autant de points forts qu’il utilise pour se décrire en tant que jeune beatmaker. “Têtu comme une mule”, voilà l’expression qui, selon lui, le dépeint comme deux gouttes d’eau pour son côté négatif.

Une histoire faite d’épreuves

Il fait ses débuts dans le monde musical en 2016 au côté du groupe NextLevel en tant que gongiste. Par la suite, il devient chanteur et rappeur au sein du groupe TRAK dont il était le pionnier. Pour couronner le tout, il s’est lancé dans l’aventure de la guitare et, à ce jour, il continue son aventure en jouant cet instrument à corde.

Seul dans sa conquête musicale, un choix fait après avoir laissé les groupes dont il faisait partie, le Port-au-princien dit faire face à de grandes épreuves, notamment avec des gens de son entourage. Signé par un label, ces gens lui envoient des signaux de mauvais goût, ce qui l’a grandement ouvert les yeux, c’est ainsi qu’il a décidé de faire cavalier seul. Entre-temps, il dit s’entourer de bons amis et familles en citant Greg Promo, D-Singer, Paska, LeBaz, Didi, Mebel et autres. Ces derniers ne cessent de le soutenir, a-t-il confié. Il mentionne également Kevnie, SayRia, Youri et ses parents qui ne cessent de le prouver à quel point ils croient en la qualité d’artiste et de personne qu’il est depuis le début de sa carrière.

Voulant se faire écouter par tous, il dit ne pas se restreindre à un type de musique en particulier. Il s’agit pour lui de faire une musique qui mélange le konpa et le rap, ce qui lui permet de toucher des générations diverses. Original et différent sont les qualificatifs qui, pour lui, sont l’influence des musiques de styles variés qu’il écoute.

Du succès, au-delà des épreuves…

La réalisation de la grande première du groupe NextLevel reste à date son plus grand succès. Pour lui, c’était une soirée magique et mémorable. Ses expériences vécues au sein des groupes musicaux et maintenant en solo l’aident à grandir et cela lui va bien, avoue-t-il. Mais, ses attentes n’ont pas été comblées, car il vient à peine de commencer sa carrière solo qui demande beaucoup d’énergie pour la réalisation des projets sur lesquels il travaille en ce moment. Dans son répertoire, il compte pour l’instant “LI P AP CHANJE” feat. Fritzoe. Comme projet futur proche, il travaille sur son EP, mais il dit en avoir d’autres à venir.

Son parcours inclut également ses fans. Dans ce secteur, il y avait le Top Friday qui se faisait pendant quatre vendredis consécutifs qui reste sa plus belle expérience avec eux. À cet événement, il y avait eu des bals et la participation du groupe NextLevel dont il faisait partie à l’époque qui lui a permis de partager la scène avec de grands artistes du milieu comme le défunt Mikaben.

LES CRITIQUES, SA RÉACTION ET SES CONSEILS

TMAQ n’est pas épargné des pluies de critiques qui s’abattent sur les artistes comme d’habitude. De son côté, il fait savoir qu’il n’est – pas du tout susceptible vis-à-vis des mauvaises critiques – la raison est qu’elles l’aident à faire des progrès pour le bien de sa carrière. Et les bonnes critiques lui donnent de la motivation pour travailler beaucoup plus afin de satisfaire son public.

Le secteur culturel haïtien comme beaucoup d’autres secteurs à ses manques sur lesquels l’artiste évite de se positionner. Ces manques comme la faiblesse du système des droits d’auteur, selon ses dires, constituent donc un véritable obstacle pour le secteur. Certes, il y a des problèmes, voilà ce qui pousse l’artiste à prodiguer des conseils aux jeunes et à ceux qui désirent vivre pleinement leur talent ou même qui voudraient se lancer dans la musique.

L’artiste a soutenu que – rien n’est facile dans la vie – surtout dans un pays comme Haïti. Il faut, selon lui, s’armer de persévérance et de détermination. De plus, l’amour, la passion et le combat – Renmen sa w ap fè a, fè l ak tout kè w epi goumen jouk ou rive – s’ajoutent aux deux autres armes précitées. Il continue cette fois en invitant ses fans à le suivre partout sur les réseaux sociaux en tapant @tmaqtrak et à également suivre @belidemagazine. Tout en saluant le bon travail de Bèlide Magazine, l’artiste TMAQ a conclu par ses principes de base utiles et le sens d’autonomie pour le bon fonctionnement des relations humaines :

“LÈ W AP MANDE, APRANN DI SILVOUPLÈ. LÈ YO BA W, APRANN DI MÈSI. Pa gen moun ki dwe w nan vi sa, travay pou w merite l”.

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