A-t-on jamais vu une ville autant paradoxale que Port-au-Prince ? Ville à la fois bénie et maudite, ville qui émeut autant qu’elle attise notre colère, ville où l’espoir se perd parfois, faisant place à des flammes vraisemblablement conçues pour nous embraser. Et si l’on redécouvrait cette ville sous la plume de Stéphana Dorval ?
À peine 26 ans, Stéphana Dorval est déjà l’une des figures littéraires incontournables et appréciées de la génération actuelle. Sa première œuvre « Siwomyèl ak sèl » est un recueil de poèmes haut en couleurs où les thèmes développés sont si empreints de cette verve qui lui est propre qu’on se perd d’extase dans cette explosion d’art. Et là, elle nous revient avec un autre genre littéraire pas moins intéressant, un roman, son premier dit-elle. Le titre : « Port-au-Prince : Mon brasier de ville » Assez évocateur de ce que l’auteur a l’intention de nous partager.
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Ce roman, dit-elle, c’est sa façon à elle de décrire sa ville. Elle y passe son quotidien et entre rêves brisés, insécurité grandissante, amours bâclés par la situation actuelle pour certains, larmes qui ne cessent de se répandre, deuils incessants, c’est cet imbroglio même qui lui a inspiré ces mots. Elle y aborde des thèmes forts comme la résilience, l’amour et la perte, le deuil, l’identité et la quête de soi, l’injustice et la violence.
Nous nous retrouvons dans l’univers de Mila, jeune femme évoluant dans cette ville paradoxale dont on parle et dont le quotidien est marqué par les brimades incessantes de Port-au-Prince. Elle connaitra l’amour, connaitra la perte, sera en constante altercation avec sa mère mais pourra compter sur sa tante, vivra dans la peur qu’on connait tous face à l’insécurité insoutenable de cette ville. Mais détrompez-vous, l’histoire de Mila n’est pas le vécu même de l’auteur, loin de là. Elle l’a même confirmé sur notre plateau.
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Calquer ses personnages à Port-au-Prince n’est pas une décision anodine. Il y a tant d’expériences du quotidien, tant de peurs refoulées, tant de non-dits dans la vraie vie, tant de sentiments profondément enfouis chez nous qu’on se perd dans ce silence. Elle a voulu, avec sa plume, se faire la voix de ces gens-là qui ne s’expriment pas ; notre voix à tous.
Mais dans cette quête de soi, Mila aura-t-elle le dernier mot ? Finira-t-elle par se retrouver et trouver le bonheur à la fin ? À vous de le découvrir chers lecteurs. La réponse se trouve bel et bien entre les pages de l’auteur. On vous laisse tous les indices.
Passez à Quartier latin le 10 Août prochain à compter de 3h PM, rencontrez Stéphana et prenez votre exemplaire. Qui sait ? On pourra peut-être en discuter après. En attendant, chapeau pour cette plume vibrante.
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