Dans le vaste univers du slam et de la poésie, quelques voix se démarquent par leur passion, leur engagement et leur talent brut. Parmi elles, Djenane Belizaire, mieux connue sous le nom d’Encre d’Or, qui se distingue par son parcours atypique et sa voix percutante.
À l’âge tendre de 23 ans, cette jeune slameuse, originaire de Limbé, avec un parcours enrichi à Cap-Haïtien, se présente comme une plume multiforme : slameuse, écrivaine, militante en droits humains et étudiante finissante en sciences juridiques. Son incursion dans le monde du slam a débuté à l’âge de 16 ans, et depuis lors, elle n’a cessé d’accumuler des expériences enrichissantes. Interrogée sur son lien profond avec la poésie et le slam, Encre d’Or évoque un amour inné, nourri dès son plus jeune âge. Pour elle, écrire est une seconde nature, une façon de s’exprimer et de donner voix à ses convictions.
Cependant, le chemin vers la reconnaissance n’a pas été sans embûches. Encre d’Or se souvient avec émotion de sa plus grande épreuve : risquer sa vie pour se rendre à la capitale afin de préparer son EP. Mais, c’est précisément cette détermination qui caractérise son parcours jusqu’à aujourd’hui : fait d’amour, de courage et de persévérance.
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Parmi ses nombreux succès, Encre d’Or retient avec émotion le moment où elle eut l’occasion de slamer en hommage à Mikaben devant une foule en effervescence. Pour elle, le slam et la poésie représentent bien plus que des mots : ils sont une échappatoire, une forme de liberté et de voyage à travers les émotions et les idées.
En tant que communicatrice, oratrice et mixologue, Encre d’Or explore également d’autres facettes de son talent. Avec un EP composé de huit titres et autant de projets, son inspiration puise dans chaque recoin de la vie quotidienne. Un des slams qui lui tient particulièrement à cœur est intitulé « Femme ». Ce texte, empreint de féminisme, vise à sensibiliser la société aux méfaits du système patriarcal. Encre d’Or a, d’ailleurs, invité deux militantes féministes, Négresse Colas et Ruth Dhva, à collaborer avec elle sur ce projet.
En ce qui concerne l’avenir, Encre d’Or envisage de poursuivre son engagement en slamant pour ceux et celles qui sont privés de voix. Elle travaille avec un groupe de slameurs et slameuses, les “Slam Alekoum”, composé de sept membres, où chacun apporte sa touche personnelle à l’ensemble.
Pour Encre d’Or, les critiques, bonnes ou mauvaises, sont une forme de reconnaissance. Elles lui permettent de progresser et d’évoluer dans son art. Sa plus belle expérience à ce jour reste son passage au Centre Culturel Caraïbes, où elle a pu partager sa passion avec un public passionné. Quant à ses attentes vis-à-vis de sa carrière, Encre d’Or aspire à voir le slam être reconnu et apprécié par tous. Elle collabore régulièrement avec des artistes talentueux et tire une grande fierté de son EP intitulé “Dizon“.
Son public cible est avant tout littéraire, mais elle espère toucher un auditoire plus large et bénéficier d’une plus grande visibilité médiatique. Malgré les défis qui persistent, Encre d’Or reste optimiste et déterminée à tracer son chemin dans le monde exigeant de la poésie et du slam.
« Le Slam parle aussi à travers Encre d’Or ».
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