Culture

La vie au delà des rêves

Se questionner sur son passé, sa vie, sur tout ce qui nous a retenus et couverts de honte, voilà l’exercice le plus éprouvant qui soit pour certains. Mais ce qu’on ignore parfois c’est qu’au-delà des rêves, il existe une autre vie, un sacerdoce, un voyage au quotidien. D’ailleurs, Platon a su trouver les mots pour le décrire, “la vie est un court exil”.

On a beau réfléchir à ce qu’on veut devenir et ce qu’on aura inspiré aux autres, mais il arrive souvent que nos traces soient piétinées, et ornées de barricades. Quand bien même, nous continuons le chemin avec l’espoir de connaître un meilleur jour, celui du bonheur. Soif, j’avais à un moment de la vie ; affamée était mon âme, mais je ne tardai pas à être désillusionné durant mon adolescence. Sous les rêves de bonheur que je chérissais tant, tout n’était que pierre sèche. Je fus donc plongé dans une situation de non-retour, un instant dévastateur où je ne pensais qu’à voyager. Et si ce court exil qu’est la vie n’en finissait pas ? me murmurai-je !

LE BONHEUR, IL EST OÙ ?

À la lumière de ladepeche.fr, depuis 2020, à l’échelle mondiale, seulement 63% des adultes se disent heureux, et encore c’est subjectif. La situation n’est pas mieux chez les jeunes et les adolescents. Ce cas prouve les disparités entre pays et la quête de chaque individu vers la connaissance de soi. Et cela nous renvoie à la question que peut-être vous ne cessez de vous poser : Comment être heureux ? À celle-ci, tout le monde essaie d’y mettre du sien de par ses expériences à l’instar de David Laroche, ce motivateur français qui exprime l’idée que le bonheur serait de profiter de sa vie d’aujourd’hui, de voyager à cœur ouvert.

Mais à l’heure actuelle, on se demande si le bien-être ne serait pas une utopie face à tout ce qui bouge, la Covid-19, la criminalité, la guerre, l’ingérence politique, l’apathie, l’insécurité et la violation extrême des droits humains à travers le monde, particulièrement dans les pays sous développés où même se nourrir est un luxe dont nous ne sommes pas prêts à nous gratifier. Mais une chose est sûre c’est qu’il existe une autre vie, celle qui s’inscrit au-delà des rêves ! Rêver, dit-on, c’est laisser aller librement son imagination dans ses projets; c’est espérer et désirer. Une pratique que légion d’entre nous ne peuvent clamer haut et fort car notre esprit est handicapé, pris en otage par les aiguillons de la vie. Pour certains, la vie n’existe pas, pour d’autres, elle est morte sans funérailles. Alors, comment trouver le bonheur ? À cela je vous répondrais qu’il se trouve à l’intérieur de nous, au plus profond de notre âme et pour y parvenir, il vous faudra vous armer de courage pour briser les chaînes du quotidien.

VOYAGER POUR S’EXILER

Dans de nombreux pays, voyager n’est qu’une simple action ancrée dans la vie de tous les jours; pour plus d’un, ce n’est qu’une étape. Mais pour d’autres, Voyager c’est découvrir la vie, oui, c’est sortir de sa zone de confort, c’est trouver le chemin de la réussite, du bonheur. N’en parlons pas des premiers déplacements ! Ces gens y relatifs, chantent la vie à gorge déployée, ils ne questionnent plus leur futur mais trimballent leur passé. Ils avaient soif, ils étaient affamés car par peur de trop s’illusionner, ils ont fini par croire, avec la misère que rien n’est certain, que tout disparaît, que vivre est un fardeau, une calamité. Combien de nous sommes comme Martha, cette jeune fille haïtienne qui depuis sa naissance ingurgite tout ce qu’on lui disait à propos du voyage. Elle pensait que c’était la vie et ne finit par rêver que de ça. Laisser son territoire n’était donc qu’un facteur d’exil, mais un exil doré et, sans surprise, elle n’est plus revenue de son premier voyage car elle y a trouvé ce qui pour elle représentait le bonheur. Elle s’est donc exilée corps et âme.

ET SI ON VIVAIT POUR LE PRÉSENT ?

Comment vivre pour le présent quand le présent lui-même se construit au présent ? Nombreux sont les chercheurs et penseurs qui définissent le présent comme un facteur de construction sociale innée et acquise. Comment vivre le présent quand ce matin je me suis réveillé avec le même spleen qui me ronge, les mêmes idées noires et la routine qui me démange alors que mes rêves de bonheur sont cachés dessous ? Pour répéter Victor Hugo dans son poème L’Année terrible, “Le présent est l’enclume où se fait l’avenir”. Alors, il est temps que nous cessions de rêver, mais de construire la réalité et de la vivre à sa juste valeur, sans barrière aucune. À la fin, seul le présent compte, seules nos idées prennent sens, seuls nos espoirs font vivre, seulement nous, pouvons oser sauter les pays des clichés et nous envoler, pas pour changer uniquement de territoire mais posséder les ailes du bonheur, voyager vers le sommet de nos attentes, de nos déboires, de nos faiblesses, de nos forces, VOYAGER au présent pour vivre le PRÉSENT, parce que la vie au delà des rêves est celle que nous nous offrons !

Vous vous interrogez peut-être sur un autre aspect de la question. Ces mots couchés sur ces pages ne décriraient-ils pas de préférence ma propre vie ? La question ne se pose plus. Contentez-vous de l’idée qu’à travers le monde, vivre pleinement, comme le dirait l’auteure haïtienne Minouche SÉNÉPHARD, est un acte de courage et de passion. À PRÉSENT, ET S’IL NE NOUS RESTAIT QUE 24 HEURES À VIVRE ? Trève de plaisanterie, “notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort. Le paysage change, les gens aussi, les besoins se transforment, mais le train continue. C’est à vous de le manœuvrer car rien ne sert d’attendre. Et si vous vous demandez encore pourquoi ? Je vous laisse avec cette phrase de Paolo Coelho : “La vie, c’est le train, ce n’est pas la gare”.

Retrouvez les activités culturelles prévues pour l’été 2022 en Haïti sur notre site en cliquant sur l’image ou sur ce lien : https://belidemag.net/?p=9074
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