En Côte d’Ivoire, un trafic macabre de clitoris issus de femmes excisées a récemment été mis au jour, particulièrement dans les régions du nord du pays. Ce commerce illégal consiste à transformer les clitoris en poudre, qui est ensuite vendue à des fins mystiques.
En effet, cette poudre, souvent utilisée dans des rituels pour obtenir richesse, pouvoir politique ou encore comme aphrodisiaque, se vend à des prix allant jusqu’à 100 000 Francs CFA (environ 165 USD), notamment si la victime était vierge au moment de l’excision.
Bien que l’excision soit illégale en Côte d’Ivoire depuis 1998, cette pratique persiste dans certaines zones rurales, où elle est perçue comme un rite de passage. Des réseaux organisés d’exciseuses, parfois venues de pays voisins, continuent à perpétuer ces mutilations malgré les lois en place. Le trafic des organes, qualifié de “trafic d’organes” par la loi ivoirienne, est sévèrement puni, mais peu de cas ont été poursuivis jusqu’à présent.
Des organisations locales et internationales, telles que l’Organisation nationale pour l’enfant, la femme et la famille (ONEF) et la Fondation Djigui, luttent pour sensibiliser les populations et éradiquer cette pratique. Malgré une baisse globale du taux de prévalence de l’excision dans le pays, une Ivoirienne sur cinq en est encore victime, et dans certaines régions du nord, ce taux dépasse 50%.
🇨🇮 Mutilations sexuelles : un trafic de poudres “magiques” fabriquées avec des clitoris excisés a été mis à jour en Côte d’Ivoire, une pratique illégale combattue par des médecins et des responsables religieux musulmans.https://t.co/2Iv31p7fSD
— Le journal Afrique TV5MONDE (@JTAtv5monde) September 9, 2024
Comment here